“Je le ferai, mais le plus tard possible” : la réaction des soignants face à l’obligation vaccinale – LCI

INJECTION – Lors de son allocution ce lundi, Emmanuel Macron a annoncé l’obligation vaccinale pour les soignants et non-soignants, travaillant auprès d’un public vulnérable, avant le 15 septembre. Sous peine de sanction…

La question faisait débat depuis quelques semaines, voici qu’elle a été tranchée par Emmanuel Macron ce lundi 12 juillet. Le président de la République a annoncé que les soignants et non-soignants – au contact de publics fragiles dans les hôpitaux, les cliniques ou les Ehpad – ont désormais l’obligation de se faire vacciner contre le Covid-19 avant le 15 septembre sous peine de sanction. Ils ne “pourront plus travailler et ne seront plus payés”, a prévenu le ministre de la Santé Olivier Véran sur LCI. 

Une mesure qui a forcément fait réagir les principaux interessés. Parmi eux, certains se sont immédiatement réjouis devant les caméras de TF1. “Je pense que c’est une bonne nouvelle”, s’exclame une soignante interrogée. “On arrivera à lutter contre cette maladie que si tout le monde est vacciné.” 

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Covid-19 : le défi de la vaccination

Chez d’autres professionnels à la blouse blanche en revanche, cette obligation déclenche un sentiment d’injustice. “Pourquoi seulement, nous, les soignants”, interroge une jeune femme dans le reportage en tête d’article. “Plein de professions sont au contact des uns et des autres. Dans ce cas-là, obligeons toute la population à se faire vacciner.”

D’autres, enfin, s’y résigneront tant bien que mal. “Si je suis obligée, je le ferai parce que j’aime mon métier, je l’ai choisi”, confie ainsi une infirmière. “Il y a des factures à payer donc je me ferai vacciner, mais le plus tard possible.” 

Les fédérations saluent cette décision “courageuse”

Cette annonce n’a pas non plus manqué de faire réagir les syndicats ainsi que les fédérations qui régissent la profession, mais là encore, les avis divergent. “Il faut d’abord convaincre avant d’obliger”, a aussitôt pesté Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT sur LCI. “Dans les propos du président de la République il y a des choses qui nous inquiètent, par exemple les menaces de sanctions. C’est scandaleux de culpabiliser les personnels soignants après tout ce qu’ils ont donné l’année dernière.”

Autre son de cloche du côté de la Fédération hospitalière de France (FHF) qui “salue les décisions courageuses du gouvernement”. “Nous l’appelions de nos  vœux depuis plusieurs semaines”, a indiqué son président Frédéric Valletoux. “Il ne s’agit pas ici de nous priver de nos libertés, mais au contraire de la retrouver.” 

L’obligation vaccinale s’imposait aujourd’hui pour ne pas perdre le fruit de tous nos efforts– Florence Arnaiz-Maumé, présidente de la Synerpa

La Synerpa (fédération d’Ehpad privés) semble d’accord puisqu’elle “accueille avec satisfaction la décision du Président de la République”. “L’obligation vaccinale s’imposait  aujourd’hui pour ne pas perdre le fruit de tous nos efforts des derniers mois  et continuer à protéger les plus fragiles contre le virus du Covid-19 et ses variants”, a déclaré à son tour la présidente Florence Arnaiz-Maumé. 

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De nombreux autres professionnels au contact de patients fragiles, tels que les pompiers ou les aides à domicile, sont concernés par cette obligation vaccinale. “Dans le principe, on peut imposer une vaccination à du personnel“, rappelle Corinne Daver, avocate spécialisée en Santé Publique au Cabinet Fidal, sur TF1. “Mais il faut que ce soit organisé par une disposition législative.” Un projet de loi sera présenté en Conseil des ministres dès la semaine prochaine. 

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