«J’aurais dû mourir»: le 11 septembre de Bruno Dellinger, rescapé des tours jumelles – Le Figaro
«Dans les yeux de…» (6/6) – Ce chef d’entreprise français était dans la tour n°1 du World Trade Center quand le premier avion s’est écrasé.
Journaliste, pompier, diplomate, personnel navigant, rescapé ou encore jeunes adultes, ils ont tous assisté, impuissants, en France et aux États-Unis, aux attentats du 11 septembre 2001. Toute la semaine, Le Figaro vous raconte leurs souvenirs et le rapport qu’ils entretiennent avec cet événement tragique.
11 septembre 2001. Aucun de ces nuages filandreux n’entoure son bureau du 47ème étage. La première tour du World Trade Center Bruno Dellinger l’affectionne. Il y retrouve le calme qu’il adore, un «environnement de concentration et l’impression de participer à une utopie rassemblant les nations du monde entier». Arrivé tôt, un peu fatigué, il donne des chaussures à ressemeler au Grec Minas, une institution. Une journée radieuse se prépare, l’humidité est parfaite. Discussion avec le gardien d’ascenseur, montée jusqu’au 42ème, puis un ascenseur «local» de cinq étages. Enfin, ce bureau si familier, ses odeurs, sa fraîcheur, sa vue et la clarté. Oui, ce matin-là Bruno Dellinger ouvre sereinement
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