Interview d’Emmanuel Macron : Valérie Pécresse « indignée » ; Edouard Philippe « plutôt favorable à la vaccination obligatoire » – Le Monde

« Il s’agit d’un Benalla sanitaire ! » pour l’opposition

Leurs réactions ne se sont pas fait attendre. Quelques minutes après la diffusion de l’interview d’Emmanuel Macron dans laquelle il assume notamment sa volonté « d’emmerder » les non-vaccinés contre le Covid-19, les oppositions s’en sont prises au président de la République à l’Assemblée nationale alors que les députés examinaient le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal.

C’est Fabien Roussel, le candidat communiste à l’élection présidentielle, qui a été le premier à ouvrir le concert des condamnations. « Nous voulons savoir si nous sommes ici pour amender un texte de loi visant à emmerder les non-vaccinés ? », a-t-il interrogé. Son collègue Sébastien Jumel (Seine-Maritime, PC) s’est voulu plus cinglant encore. « Il s’agit d’un Benalla sanitaire ! » Tour à tour, les élus ont exprimé leur indignation, le règlement de l’Assemblée nationale brandi bien haut, dans un vacarme assourdissant.

« Je suis favorable au passe vaccinal, mais je ne peux pas cautionner un texte qui a pour objectif d’emmerder les Français », a dénoncé le patron du parti Les Républicains (LR), Christian Jacob. « Nous ne continuerons pas à discuter d’un texte que vous avez présenté comme celui de la protection des Français (…) et qui est un texte qui invente la déchéance de citoyenneté », s’est indignée de son côté Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise (LFI). Face à la bronca de l’opposition et alors qu’il reste plus de 400 amendements à étudier, le président de séance, Marc Le Fur (Les Républicains, LR) a alors acté la nouvelle suspension des débats. « Les conditions d’un travail serein ne sont pas réunies », a-t-il jugé

Invité de LCI mardi soir, le candidat écologiste Yannick Jadot a condamné les propos et la posture du chef de l’Etat : « Il fait de la vaccination un référendum pour ou contre Macron, il en fait un plébiscite, ça, c’est une faute politique. » « Réunir la France », a commenté sur Twitter la candidate du Parti socialiste (PS) Anne Hidalgo, tandis que le chef du PS Olivier Faure a dénoncé des « propos de candidat qui cherche à cliver pour consolider son socle électoral ».

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