Interview de Macron: l’opposition dénonce une “émission de campagne”, Jadot et Pécresse saisissent le CSA – BFMTV

TF1 et LCI diffuseront une interview du chef de l’État, mercredi soir, consacré au bilan de son quinquennat. Les oppositions de droite et de gauche exhortent Emmanuel Macron à officialiser sa candidature pour 2022 pour que son temps de parole soit décompté.

Alors que tous les candidats se sont lancés dans la course à l’Élysée, l’interview télévisée du président passe mal. Emmanuel Macron sera interrogé pendant deux heure ce mercredi soir sur TF1 et LCI, au grand dam des oppositions, qui réclament l’officialisation de sa candidature et saisissent le Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA).

La tribune que s’offre le chef de l’État a par exemple fait bondir Valérie Pécresse, qui a écrit mardi au CSA pour exiger que ce temps de parole soit “décompté” au futur candidat Macron.

Car, dit-elle, “à l’évidence, cette émission ne s’inscrit pas dans l’exercice de la charge de président de la République mais bien dans le cadre de l’élection présidentielle à venir”.

La candidate LR à la présidentielle d’avril 2022, dont l’émission prévue le même soir sur BFMTV a été annulée, a également demandé au régulateur de l’audiovisuel que “chaque candidat (bénéficie) dans les mêmes conditions de deux heures d’antenne” sur les mêmes chaînes.

“Une émission de campagne, ni plus ni moins”

Le député LR de la Manche, Philippe Gosselin, est monté à son tour au créneau lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée ce mardi.

“Le président de la République profite de son statut pour faire campagne à bon compte et à bon renfort de battage médiatique. L’émission qui sera diffusée demain soir est bien une émission de campagne, ni plus ni moins, personne ne s’y trompe.”

Et de demander au Premier ministre de “prendre ses responsabilités” et de saisir le CSA pour que cette émission soit décomptée de son temps de campagne.

“Nous assumons d’être au rendez-vous”

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, lui a répondu en assurant que c’était la “légitimité” du chef d’État de pouvoir s’adresser aux Français.

“Quand on cherche à convaincre les Français, on cherche à leur parler, pas à empêcher les autres de le faire”, a-t-il d’abord attaqué. “Nous assumons d’être au rendez-vous de la pire crise depuis une siècle et de nous exprimer devant les Français sur nos mesures”, a-t-il défendu.

La droite n’est pas la seule à s’insurger. Sur Twitter, le candidat écologiste Yannick Jadot a indiqué saisir à son tour le CSA. “L’équité est un principe fondamental de la démocratie! La mascarade doit cesser!”, écrit-il.

Pas d’annonce de candidature prévue mercredi

Les équipes d’Emmanuel Macron ont été claires: aucune annonce de candidature ne serait prévue dans l’émission de mercredi. De quoi énerver les prétendants déclarés à l’Élysée, qui le pressent de se déclarer. “Les Français attendent de la franchise, de la transparence, il suffit de dire ‘je serai candidat à ma réélection'”, a déclaré la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur RMC.

Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon et son directeur de campagne Manuel Bompard ont rappelé avoir déjà saisi – avec sucès – le CSA en novembre pour décompter le temps de parole du président leur de son allocution. Jean-Luc Mélenchon a déploré la “comédie monarchique” jouée selon lui par le chef de l’État.

Nina Jackowski

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