INFO RTL – Affaire Traoré : la famille soulève l’hypothèse de la “vengeance” d’un gendarme – RTL.fr
Nouvel épisode dans l’Affaire Traoré. Selon une demande d’acte que RTL a pu consulter, l’avocat de la famille d’Adama Traoré, désormais érigé en symbole des violences policières en France, demande aux juges le versement au dossier de plusieurs PV d’interpellations antérieurs au décès.
En cause, les déclarations du gendarme nommé “Romain” devant l’IGGN (le service d’enquête interne à la gendarmerie) le 29 juillet 2016 : “Je ne peux pas vous dire combien de fois j’ai procédé à son interpellation mais peut être trois ou quatre fois en 3 ans. A chaque fois, cela s’est toujours mal passé car il y a toujours eu une opposition violente de cet individu. Il y a eu des violences, des rebellions, des outrages, des fuites”.
L’avocat de la famille s’interroge donc sur l’existence d’un “différend” entre des membres des forces de l’ordre et Adama Traoré. Pour le savoir Yassine Bouzrou demande le versement de tous les PV d’interpellation qui ont pu concerner le jeune homme et les gendarmes impliqués dans les faits du 19 juillet 2016. Ainsi que toutes les procédures où Adama Traoré aurait été mis en cause pour des faits de rébellion, outrage ou violences envers une personne dépositaire de l’autorité publique.
Les conclusions de l’avocat vont sans aucun doute faire des vagues. Yassine Bouzrou déduit de ces faits qu’il existait une “animosité” entre le gendarme et Adama Traoré et s’interroge sur une volonté de “vengeance” du gendarme. Interrogé par RTL il ajoute : “Est-ce par vengeance qu’Adama Traoré a pris le poids de trois gendarmes sur lui, soit environ 250 kilos ? Cette hypothèse doit être envisagée par la justice”.
Un “feuilleton” dénoncé par l’avocat du gendarme
L’avocat du gendarme concerné, Rodolphe Bosselut dénonce un “feuilleton” entretenu par l’avocat de la famille : “Découvrir au bout de quatre ans d’instruction qu’il y aurait encore des actes à réaliser ou des témoins-clefs à interroger, déclare l’avocat à RTL, c’est la preuve d’une seule chose : la volonté de faire durer artificiellement le dossier pour l’exploiter médiatiquement”.
Lire la suite