INFO FRANCEINFO. Afghanistan : un porte-parole des talibans rejette la proposition d’Emmanuel Macron de créer – franceinfo
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Le porte-parole du bureau politique des talibans Suhail Shaheen déclare à franceinfo qu’il n’est pas “nécessaire” de créer une “safe zone” à Kaboul en Afghanistan, pour continuer les opérations humanitaires puisque “chaque Afghan pourra” voyager “à l’étranger”. La France et le Royaume-Uni comptent plaider pour une telle “zone protégée” à Kaboul, lundi 30 août à l’ONU, alors que le dernier avion de rapatriement français a atterri dimanche à Paris.
“Ce n’est pas nécessaire, l’Afghanistan est un pays indépendant. Peut-on créer une telle zone en France ou au Royaume-Uni ?”, interroge le porte-parole. Suhail Shaheen explique que “chaque Afghan pourra de toute façon, après le 31 août, voyager à l’étranger s’il le souhaite.”
“Comme c’est le cas dans n’importe quel pays, il ou elle devra avoir les documents appropriés : passeport, visa. S’il dispose de cela, chacun pourra quitter l’Afghanistan et y venir en provenance d’un autre pays.”
Suhail Shaheen, porte-parole du bureau politique des talibansà franceinfo
“Nous essayons, parce que c’est très important, de rouvrir l’aéroport [de Kaboul] au plus vite”, précise Suhail Shaheen.
Alors qu’un rapport d’experts de l’ONU affirme que les talibans disposent de listes d’opposants qu’ils recherchent, le porte-parole affirme que “ce rapport est sans fondement. Ils [le rapport] affirment qu’il existe une liste pour cibler les gens, les chercher, les identifier, les arrêter et les tuer. Mais il n’y a rien de tel”, assure Suhail Shaheen.
Il ajoute que des enquêtes ont été menées sur ces accusations et que “certaines personnes à l’origine de ces informations, des membres du NDS, le service de renseignement de l’administration sortante à Kaboul” ont été arrêtées. Selon lui, elles “ont fait cela pour créer un climat de peur parmi les gens. Mais de notre côté, il n’y a pas de liste noire, il n’y a aucune liste. Et on a accordé une amnistie générale à tous ceux qui travaillaient avec les forces étrangères ou avec l’administration de Kaboul.”