Incendies en Gironde : un jeune pompier volontaire interpellé à Soulac – Sud Ouest

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Ce pompier volontaire a confirmé ses aveux

Il a été déféré dimanche 28 devant le procureur de la République de Bordeaux, mis en examen puis incarcéré pour destructions par incendies de bois, forêts, landes, maquis ou plantations d’autrui pouvant causer un dommage aux personnes, et de destructions du bien d’autrui par un moyen dangereux, en l’occurrence deux faits d’incendie volontaire de bottes de paille dans des fermes. Il a confirmé ses aveux devant le juge d’instruction. Il encourt une peine de réclusion de 15 ans.

Les faits concernent une trentaine d’incendies déclarés entre le 29 juillet et le 21 août dans le Nord-Médoc, sur les communes de Soulac-sur-Mer, Le Verdon, Grayan-et-l’Hôpital, Saint-Vivien-de-Médoc et Vensac. Une concentration « d’incendies suspects dans une zone restreinte de Soulac-sud » qui avait notamment entraîné la formation d’un peloton vigilance forêt mobilisant une quinzaine de militaires réservistes, aux côtés des gendarmes de Soulac-sur-mer.

Soit une équipe de 45 militaires mobilisés pour empêcher les incendiaires de passer à l’acte à proximité des campings et des habitations. Ils ont également recueilli des renseignements utiles pour identifier les auteurs de ces faits. Ce sont ces enquêtes, préliminaires puis en flagrance, menées avec l’aide de la brigade des recherches de la Gendarmerie de Lesparre et le renfort de la Section de recherches de Bordeaux, qui ont permis d’appréhender le jeune homme.

Sur Landiras, dix enquêteurs mobilisés

Fin juillet, le parquet de Bordeaux avait déjà ouvert une information judiciaire dans le cadre des incendies de Landiras. Deux magistrats instructeurs ont été désignés pour instruire cette affaire et dix enquêteurs issus de la brigade de recherches de Langon et de la section de recherches de Bordeaux ont été mobilisés.

Cette démarche concerne plutôt l’incendie dit « Landiras 1 », déclenché le 7 juillet, qui a détruit plus de 13 000 hectares de forêt et pour lequel la thèse criminelle a été retenue. À l’époque, un véhicule suspect avait été aperçu à l’intersection de deux chemins au moment où des flammes partaient. Pour le feu dit de « Landiras 2 », déclenché le 9 août, la thèse d’une reprise naturelle reste privilégiée. Si un coupable est identifié, la peine encourue est, là encore, de 15 ans de réclusion criminelle et 150 000 euros d’amende.

« Actes criminels »

« Le suspect a été immédiatement suspendu de ses activités à titre conservatoire », indique dans un communiqué diffusé ce dimanche soir, le Service départemental d’incendie et de secours de Gironde (Sdis 33). « Ces actes criminels, totalement inadmissibles et incompatibles avec l’activité de sapeur-pompier volontaire, s’ils sont confirmés, conduiront le Sdis à convoquer un conseil de discipline afin d’obtenir sa radiation. »

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Le président du Conseil départemental et du Sdis, Jean-Luc Gleyze, et le contrôleur général Marc Vermeulen condamnent « avec la plus grande fermeté ces actes criminels, dangereux et destructeurs », ont-il aussi fait savoir, tout en rendant hommage à l’engagement des pompiers qui ont œuvré tout l’été contre les feux. Les pompiers précisent que dès qu’un départ de feu semble suspect, ils engagent « une démarche de recherche des causes de l’incendie en collaboration avec les forces de l’ordre afin d’identifier l’origine du feu et de saisir la justice en cas d’origine malveillante ou intentionnelle. »

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