Incendie en Gironde : « Le principal danger, c’est l’adrénaline », explique le médecin des pompiers – Sud Ouest

“Un sport d’endurance”

L’infirmerie de campagne composée de sept lits est installée dans un coin de la salle polyvalente de Landiras. Un stock de médicaments offerts par les habitants et une nuée de dessins d’enfants tapissent les murs. Depuis une semaine, environs 250 pompiers ont eu recours à l’infirmerie. « C’est essentiellement de la bobologie. On n’a pas eu de blessé grave. Ça peut être des ampoules, des coups de chaleur, des maux de tête, ou des troubles liées à la fumée », explique l’infirmière. « L’objectif est d’être dans le préventif. Un feu comme celui-ci ressemble à un sport d’endurance. Ajoutez la chaleur et les tenues qui empêchent les corps de se refroidir. Ils sont très entraînés à s’hydrater, on n’a pas trop de problèmes avec ça. Le principal danger est qu’avec l’adrénaline, ils ne ressentent pas la fatigue et oublient de se reposer », raconte le lieutenant-colonel André Mazzini, médecin du site.

Dans la salle municipale de la commune de Landiras, alors que les organismes fatiguent après 7 jours de lutte, les pompiers peuvent se restaurer et se reposer.
Dans la salle municipale de la commune de Landiras, alors que les organismes fatiguent après 7 jours de lutte, les pompiers peuvent se restaurer et se reposer. Quentin Salinier/ “SUD OUEST”

« On fait de fréquentes visites lors de leur retour du feu. La plupart du temps quand ça ne va pas ils nous le disent. Mais on traque tous les signes d’affaiblissement physique ou psychologique. On n’hésite pas à les mettre au repos », explique le lieutenant Stéphane Bironneau, également infirmier du Sdis.

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