Incendie en Gironde : évacuations à Sainte-Hélène, « on s’y attendait mais on espérait y échapper » – Sud Ouest

« Il est demandé à chacun de n’emporter que le minimum : vêtements, papiers d’identité…

« Il est demandé à chacun de n’emporter que le minimum : vêtements, papiers d’identité, traitements médicaux. Les personnes ne pouvant être accueillies en famille ou chez des amis doivent se rendre au Moulin des Jalles à Castelnau-de-Médoc. Merci à tous de garder votre calme, nous n’évacuons pas dans une urgence absolue mais en prévention », peut-on lire sur le réseau social.

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Dans les rues, des gendarmes relaient l’information en porte-à-porte. À leurs côtés, des agents de l’ONF, qui scrutent d’un air soucieux l’horizon sud, barré d’un mur de fumées. « Les gens doivent partir le plus vite possible, le feu est juste derrière », insiste un homme en vert.

Toute la commune n’est pas concernée. Seulement sa partie sud-ouest. « Un triangle dont la pointe se situe à la mairie et dont les côtés sont la route de Lacanau (départementale 6) et la route des Landes (départementale 5) «, décrit Lionel Montillaud, le maire de Sainte-Hélène. Le D5 était fermée depuis lundi. La D6 l’a été ce mardi.

La situation a vite évolué dans la journée. Pas dans le bon sens. Le matin même, l’élu espérait n’avoir pas à procéder à de nouvelles évacuations. Lundi soir, une vingtaine de familles avaient dû quitter les lieux dits Bédillon et les Tronquats, des zones cernées par les bois. Une maison avait brûlé. Cette fois, il s’agit du centre, plus peuplé, « 200 à 300 foyers », calcule le maire.

Place du 11-Novembre, la famille Hecquet remplit le coffre en quatrième vitesse. « Ça fait un peu bizarre, on était venu pour deux semaines des Yvelines pour voir nos petits-enfants », confie Robert, le grand-père.

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La famille Hecquet se prépare à quitter Sainte-Hélène. « Ça fait un peu bizarre, on était venu pour deux semaines des Yvelines pour voir nos petits-enfants », confie Robert, le grand-père.
La famille Hecquet se prépare à quitter Sainte-Hélène. « Ça fait un peu bizarre, on était venu pour deux semaines des Yvelines pour voir nos petits-enfants », confie Robert, le grand-père.

Gwenaël Badets/« Sud Ouest »

« On nous a donné 20 minutes pour partir, mais heureusement, comme on s’y attendait, on s’est préparé », raconte Virginie, la mère de famille.

Sa fille Emy, 11 ans, serre Bouba, son petit chien, dans ses bras. « Elle n’a pas dormi de la nuit à cause du bruit des camions », explique sa mère. Robin, 5 ans, mâchonne sa sucette, placide.

Emy embarque Bouba dans le véhicule familial.
Emy embarque Bouba dans le véhicule familial.

Gwenaël Badets/« Sud Ouest »

Route des Landes, la famille Gueguen aussi s’apprête à décamper. « Les gendarmes sont venus nous prévenir il y a une demi-heure, raconte Florence. On s’y attendait, parce que j’ai surveillé l’évolution du vent toute la journée ». Son mari Patrick avoue : « Ce n’est pas pour autant qu’on était prêt. Au fond de nous, on espérait y échapper. » Là aussi, les animaux de compagnie sont les premiers embarqués – Loane, 16 ans et Manea, 13 ans, y veillent.

Manea et sa sœur Loane veillent à l’évacuation de leur lapin, Caramel.
Manea et sa sœur Loane veillent à l’évacuation de leur lapin, Caramel.

Gwenaël Badets/« Sud Ouest »

« C’est la panique », s’inquiète Noélie, la voisine d’en face. Elle vit pourtant du « bon » côté de la route : elle n’est pas censée quitter les lieux. Mais l’ambiance qui a saisi son village depuis la veille lui met les nerfs en pelote. Elle aussi va faire son paquetage, direction Floirac, chez des amis.

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