Incendie de Lubrizol à Rouen. Le feu « n’est pas parti de chez nous », affirme Normandie Logistique – Ouest-France éditions locales

Les dirigeants de Normandie logistique, voisine de l’usine Lubrizol de Rouen, nient que l’incendie du 26 septembre dernier soit parti de leur entrepôt.

L’usine Lubrizol détruite, le 27 septembre dernier. (photo d’illustration) | AFP / LOU BENOIST

  • L'usine Lubrizol détruite, le 27 septembre dernier. (photo d'illustration)
    L’usine Lubrizol détruite, le 27 septembre dernier. (photo d’illustration) | AFP / LOU BENOIST

Les dirigeants de Normandie Logistique, en partie ravagée lors de l’incendie du site voisin Lubrizol à Rouen le 26 septembre, ont affirmé à nouveau ce mercredi 6 novembre leur « conviction » que l’incendie ne s’était pas déclaré dans leur entreprise.

« Ça ne peut pas être parti de chez nous »

« On a une conviction : ça ne peut pas être parti de chez nous, du fait de notre activité », a affirmé, devant la mission d’information de l’Assemblée nationale, Christian Boulocher, directeur général de Normandie Logistique, une entreprise de transport et de stockage.Le site d’entreposage n’abritait « pas de produits inflammables » et « tout était en ordre », a-t-il assuré.L’origine de l’incendie et son point de départ n’ont pu encore être déterminés, et l’enquête est toujours en cours. Le PDG du groupe chimique américain Lubrizol Corporation, Éric Schnur, a également estimé que le feu n’était pas parti de son usine de Rouen.« La probabilité est beaucoup plus forte que ça ait démarré chez eux et pas chez nous », a considéré Sylvain Schmitt, président de Normandie Logistique. « Mais comme la scène est ravagée, ça sera très compliqué » à démontrer, a-t-il estimé.L’alarme incendie chez Normandie Logistique s’est déclenchée seulement quelques secondes après l’alarme des fumées, ce qui implique « quelque chose de violent » et « incompatible avec ce que l’on stocke chez nous », a assuré M. Schmitt.

L’entreprise allait être cédée à Lubrizol

Normandie Logistique était sur le point de céder son site de Rouen à Lubrizol dont elle hébergeait une partie des stocks. « Nous devions nous revoir en octobre pour finaliser l’acquisition », a expliqué M. Schmitt. « Lubrizol souhaitait avoir une extension pour des produits dangereux qui auraient été stockés sur nos terrains en cas d’acquisition », a-t-il détaillé.L’entrepôt de Normandie Logistique ne stockait pas de produits dangereux, contrairement à Lubrizol classée Seveso seuil haut, mais « des produits qui rentraient dans notre classification », a rappelé M. Schmitt.Les dirigeants de Normandie Logistique ont également critiqué le rôle de la Dreal (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), chargée de vérifier la conformité des établissements industriels.Avant l’incendie « Personne ne nous a dit : “il y a des éléments sur lesquels vous devriez porter attention” », a assuré M. Boulocher, considérant que le rôle « de police et de conseil » de la Dreal a été « insuffisant ».Au total, lors de l’incendie ont brûlé 5 253 tonnes de produits chimiques sur le site de Lubrizol et 4 252 tonnes de produits sur le site de Normandie Logistique (parmi lesquels 1 691 tonnes de produits Lubrizol).

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