Impôt sur le revenu, réforme des retraites, incendie de Lubrizol : Edouard Philippe s’explique – Le Monde

Le premier ministre assure prendre la contestation contre le projet de la réforme des retraites, prévue en décembre, « au sérieux » et entend négocier.

Publié aujourd’hui à 03h17, mis à jour à 04h05

Temps de Lecture 2 min.

Attaque à la préfecture, incendie de Rouen, réformes controversées : la rentrée fut éprouvante pour l’exécutif. Le premier ministre Edouard Philippe passe à l’offensive dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD), publié le 6 octobre. Il y défend l’action du gouvernement sur des dossiers chauds, tout en justifiant ses décisions récentes.

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  • Réforme des retraites : « prêts à négocier sur tout »

Concernant la réforme des retraites qu’il juge « juste » et « redistributive », il déclare prendre « la contestation au sérieux, sans désinvolture », alors que des grèves sont annoncées début décembre contre le projet de réforme des retraites. Il met alors en garde contre d’éventuels blocages « qui auraient pour objet de conserver des régimes particuliers » de retraite n’ayant « plus lieu d’être », en disant ne pas croire que les Français accepteraient de « les subir ».

« Nous sommes prêts à négocier sur tout, même si les principes fondamentaux de la réforme sont connus », souligne le premier ministre. Ce « système universel, par répartition, par points » devra être « à l’équilibre pour que les Français aient confiance en sa pérennité » et, « compte tenu de l’augmentation de l’espérance de vie, il faudra travailler plus longtemps ».

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  • Impôt sur le revenu : pas de baisse pour 2021

Le premier ministre profite de cet entretien pour écarter une nouvelle baisse importante de l’impôt sur le revenu en 2021, après celle de 5 milliards accordée en 2020. « Nous voulons que le travail paie davantage », explique M. Philippe. « Ceux qui travaillent doivent avoir un avantage réel sur les autres. Le pouvoir d’achat, il vient d’abord du salaire ! »

  • Grogne sociale : améliorer les conditions de travail

« C’est vrai qu’il y a dans le pays de l’inquiétude », admet Edouard Philippe. Face à la grogne sociale, qu’elle vienne des policiers ou des personnels soignants, il promet des hausses de budget, se traduisant par une augmentation des effectifs pour les policiers, une revalorisation des salaires dans les hôpitaux ; mais aussi des expérimentations pour améliorer leurs conditions de travail. Interrogé sur le sort des agriculteurs, qu’il estime « attaqués et incompris », il milite pour « les accompagner » dans la transition écologique.

  • Incendie à Rouen : « notre souci de transparence a été immédiat »

Alors que la communication de crise du gouvernement a été montrée du doigt après l’incendie de l’usine chimique Lubrizol à Rouen, Edouard Philippe admet qu’« on peut toujours mieux faire », mettant en avant un « souci de transparence » qui a été « immédiat ». Au sujet de la réaction de l’entreprise, il regrette une absence de communication. « J’aurais aimé la voir plus prompte à s’engager pour accompagner financièrement les riverains qui ont subi des dommages », affirme le chef du gouvernement. « Nous l’avons dit à ses dirigeants, et l’entreprise semble le prendre en compte puisqu’elle vient d’annoncer des mesures. Cela doit se traduire très rapidement sur le terrain et j’y veillerai », ajoute-t-il, alors que la société s’est engagée vendredi à participer à la réparation des conséquences de l’incendie.

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Assurant que les résultats des analyses sont pour l’instant « rassurant », il promet de rendre public ceux qui suivront.

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