Iliad ambitionne d’arriver à la neutralité carbone d’ici à 2035

Iliad ambitionne d'arriver à la neutralité carbone d'ici à 2035

Iliad prend à son tour un virage écologique. La maison mère de l’opérateur Free ambitionne en effet d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2035 et a présenté ce jeudi matin son plan d’attaque à ce sujet. Pour ce faire, la holding de Xavier Niel prévoit d’investir un milliard d’euros au cours des prochaines années et de s’appuyer en grande partie sur un approvisionnement à 100 % d’électricité « d’origine renouvelable » dès cette année pour réduire ses émissions directes de CO2.

Mais si l’opérateur entend être neutre en émission carbone d’ici à 2035, c’est seulement à compter de 2050 qu’il atteindra son objectif de « zéro émission nette » sur ses émissions indirectes de CO2, qui sont « les plus significatives », comme l’indique sa direction. Pour atteindre ses objectifs, le groupe compte notamment poursuivre ses efforts pour disposer à terme de datacenters « à très haut performance environnementale », ce qui pourrait passer par des liens plus étroits avec sa filiale Jaguar Networks.

Les efforts d’Iliad passeront également par un renforcement de l’écoconception de ses modems ou encore par une réflexion de fond sur la politique commerciale menée jusqu’ici, et plus particulièrement sur la question du renouvellement des terminaux, qui constitue la majorité de l’empreinte carbone du numérique. « On a un gouvernement qu’on trouve un peu en retrait » sur le sujet, n’a pas manqué de glisser Xavier Niel lors de la présentation du plan de réduction de l’empreinte environnementale d’Iliad.

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Une question brûlante

La présentation des engagements d’Iliad pour le climat intervient une semaine après l’adoption au Sénat, dominé par l’opposition de droite, d’une proposition de loi transpartisane, visant à « réduire l’empreinte environnementale du numérique ». Selon les travaux d’une mission d’information sénatoriale, si rien n’est fait, le numérique serait à l’horizon 2040 à l’origine de 24 millions de tonnes équivalent carbone, soit environ 7 % des émissions de la France, contre 2 % aujourd’hui.

Rappelons que le Haut conseil pour le climat (HCC) a récemment montré du doigt l’implication de la 5G dans l’explosion de l’empreinte environnementale du numérique. Pour l’institution présidée par la climatologue franco-canadienne Corinne Le Quéré, cela ne fait aucun doute : « la 5G est susceptible d’augmenter significativement » l’empreinte carbone du secteur du numérique. Et de regretter le rejet par le gouvernement et Emmanuel Macron de la demande de moratoire sur le déploiement de la 5G souhaitée à l’été par la Convention citoyenne pour le climat.

Du côté des autorités, on reconnaît que le HCC dresse un « constat partagé » sur la question des équipements, tout en estimant que le rapport de l’organisme « ne prend pas en compte certains aspects positifs » attendus, que ce soit dans le secteur des transports, de la santé ou de l’agriculture. A noter que la question fait partie des priorités de la nouvelle présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière, dont la nomination a été validée ce mercredi par les parlementaires.

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