Île-de-France, Guyane, Occitanie… Quelles sont les régions où la population augmente le plus vite ? – La Croix

La population française continue à augmenter, mais plus lentement. En tout, au 1er janvier 2020, 67 162 000 personnes vivent sur le territoire (hors Mayotte), d’après un rapport de l’Insee publié jeudi 29 décembre. Ceci équivaut à une croissance moyenne de 0,3 % par an depuis 2014. Entre 2009 et 2014, ce chiffre atteignait 0,5 %. Le solde naturel, c’est-à-dire la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès, diminue partout sauf en Guyane.

Les régions en croissance entre 2009 et 2014 demeurent les plus dynamiques entre 2014 et 2020. La croissance moyenne de 0,3 % par an correspond à 209 000 habitants. La France grossit donc chaque année d’une population équivalant à celle de la ville de Rennes. Le solde naturel contribue plus à la hausse du nombre d’habitants (+ 0,3 % par an) que le solde migratoire (+ 0,1 % par an) apparent, c’est-à-dire la différence entre le nombre de personnes entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties.

Plus de naissances en Île-de-France

Toutes les régions ne voient pas leur population augmenter. Il y a moins d’habitants aujourd’hui en Martinique (– 3 781 par an) et en Guadeloupe (– 2 771 par an) qu’en 2014. Dans les Hauts-de-France (– 1 396 par an), le Grand Est (+ 1 326 par an), la Normandie (– 1 687 par an), et le Centre-Val de Loire (– 429 par an), les indicateurs sont stables. Les autres régions ont en revanche enregistré des croissances plus ou moins importantes.

L’Île-de-France connaît un solde migratoire très négatif. Elle parvient pourtant à maintenir sa croissance démographique grâce à un solde naturel élevé, qui la place juste après la Guyane et La Réunion au niveau national. Sa population s’élève en 2020 à 12 271 794 personnes, 40 705 par an de plus qu’en 2014.

Si la population diminue à Paris (– 12 400 par an en moyenne), elle augmente en revanche fortement en Seine-Saint-Denis (+ 14 000 par an en moyenne), dans l’ouest de la Seine-et-Marne et dans l’est du Val-d’Oise. Les départs de la capitale sont principalement motivés par le coût du logement.

L’Auvergne Rhône Alpes dépasse toutefois l’île de France, avec 42 948 habitants supplémentaires. Elle est talonnée par l’Occitanie (+ 40 536 par an) et les Pays de la Loire (+ 23 577 par an). La Provence-Alpes-Côte d’Azur complète le top 5, avec 19 205 habitants supplémentaires par an en moyenne entre 2014 et 2020.

La Guyane, la hausse la plus importante en proportion

La région PACA est aussi la seule à avoir maintenu son rythme de croissance sur les deux périodes étudiées, 2009-2014 et 2014-2020. La population des villes a augmenté plus rapidement (+ 0,4 % par an) que celle des espaces ruraux (+ 0,2 % par an). Les ceintures urbaines connaissent une dynamique plus importante (+ 0,7 % par an) que les centres (+ 0,4 % par an).

Sur le territoire métropolitain, l’Occitanie est la région qui connaît la hausse la plus importante en proportion (+ 0,7 % par an), contre 0,3 % en Île-de-France et 0,6 % dans les Pays de la Loire. En dehors du territoire métropolitain, c’est la Guyane qui connaît la hausse la plus importante en valeur absolue comme en proportion, avec 5 466 habitants en plus par an (+ 2,1 %). La Corse n’est pas non plus en reste, puisque avec 3 248 habitants supplémentaires, elle a vu sa population augmenter de 1 % par an.

En tout, 21 départements ont vu leur population baisser, plus que lors de la période précédente. La région la plus durement touchée sur le territoire métropolitain est la Bourgogne-Franche-Comté (– 3 155 par an). Ceci ne correspond toutefois qu’à une baisse de 0,1 % par an depuis 2014. En Guadeloupe, la population perdue équivaut à 0,7 % du total. En Martinique, la baisse atteint 1 % par an, le chiffre le plus important à l’échelle nationale.

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