IBM annonce avoir créé la puce la plus petite et la plus puissante de l’histoire

IBM ne tarit pas d’éloges sur sa nouvelle création : une puce de 2 nanomètres « la plus petite et la plus puissante jamais développée ». Dans le détail, la firme précise que ce semi-conducteur embarque 50 milliards de transistors, chacun de la taille de deux brins d’ADN.

Pour bien mesurer ce que cela signifie, la compagnie explique qu’elle devrait atteindre des performances 45 % plus élevées et une consommation d’énergie 75 % inférieure aux circuits intégrés de 7 nanomètres actuellement sur le marché.

Ce prototype pourrait intéresser les acteurs majeurs du secteur

Concrètement, cela devrait donc signifier que les batteries de téléphones portables pourraient durer 4 fois plus longtemps, tandis que les ordinateurs portables bénéficieraient de performances bien meilleures, tout en diminuant leur empreinte carbone.

Cité par CNN, le directeur d’IBM Research, Dario Gil, annonce à ce sujet : « Quand nous constatons que le téléphone s’améliore, les voitures s’améliorent, les ordinateurs s’améliorent, c’est parce que dans les coulisses, le transistor s’est amélioré et nous avons plus de transistors disponibles dans nos puces ».

Il faut toutefois avoir conscience du fait qu’IBM ne produit pas de puces électroniques à grande échelle. Il s’agit donc d’un prototype dont la licence pourrait ensuite être vendue aux gros producteurs du secteur parmi lesquels Intel et Samsung.

À noter que la concurrence n’est justement pas en reste sur ce dossier. Ainsi, TSMC planche sur des puces gravées en 3 nm qui devraient être vendues à partir de 2022. Elles bénéficient également de performances améliorées et d’une consommation d’énergie moindre que sur les semi-conducteurs les plus répandus. La plupart des smartphones actuellement sur le marché utilisent en effet des puces gravées en 5nm.

Nul doute que les annonces d’IBM ont dû être suivies de près à Bruxelles. L’Union européenne souhaiterait en effet implanter une fonderie sur le vieux continent afin de sortir de sa dépendance stratégique. L’idée est justement d’ajouter des capacités de production de puces hautement avancées de 5,3 et 2 nanomètres.

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