Hommage national à Rambouillet : «Stéphanie Monfermé est une victime de la barbarie», déclare Jean Castex – Le Parisien

Des silences, de l’émotion et des visages graves, marqués. Une semaine après l’attentat terroriste qui a coûté la vie Stéphanie Monfermé, la fonctionnaire de police de Rambouillet, des centaines de personnes, dont beaucoup de collègues et personnalités politiques, ont assisté à une touchante cérémonie ce vendredi matin à Rambouillet en son honneur. Avant de lui remettre une Légion d’honneur à titre posthume, Jean Castex lui a rendu hommage dans un discours, à la fois intime et politique.

Stéphanie menait une vie douce et paisible. C’était un modèle pour ses sœurs. « Elle était dotée d’un caractère heureux et serviable, ce qui fait du bien dans un quotidien souvent difficile d’un poste de police. Elle était accueillie à bras ouverts dans ce commissariat où elle était en service depuis le début de sa carrière, en 1993. Elle était partout chez elle à Rambouillet, car les habitants la saluaient le plus souvent par son seul prénom ».

Le Premier ministre a ensuite rappelé les faits : « Vendredi dernier, Stéphanie Monfermé venait de reprendre son service lorsqu’un homme surgi de nulle part l’a assassinée avec une sauvagerie et une détermination qui font frémir. Pourquoi cette haine à l’égard d’une femme qu’il ne connaissait pas, qui ne lui avait jamais rien fait ? Parce qu’elle incarnait aux yeux de cet homme, dont je me refuse à prononcer le nom, la police française, et donc l’autorité de l’Etat. Votre collègue a été assassinée parce qu’elle servait son pays, parce qu’elle était au service de la France. »

Et selon le Premier ministre, « cette liberté si française de croire au Ciel ou de ne pas croire, notre ennemi, le terrorisme islamiste, ne peut le tolérer ». C’est pourquoi Stéphanie Monfermé a été « attaquée par surprise dans ces moments du quotidien ». Elle « n’était pas en faction, ni en uniforme », a-t-il souligné.

Jean Castex a aussi mis en lumière le travail discret, mais précieux, des agents administratifs. En tant que gradée adjointe administrative de première classe, Stéphanie « traitait les plaintes et les données, transmettait des informations essentielles ». Des missions effectuées par près de 25 000 agents administratifs de la police nationale, « sans lesquels les forces de l’ordre de terrain ne pourraient pas pleinement accomplir leur mission ».

Son discours s’est achevé sur une note très politique, en réaffirmant l’engagement sécuritaire de l’exécutif. Aux côtés de Jean Castex se tenaient le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, et plusieurs ministres, comme Gérald Darmanin (Intérieur), Eric Dupond-Moretti (Justice), Amélie de Montchalin (Fonction publique), ou encore Marlène Schiappa (Citoyenneté).

La cérémonie s’est achevée sur la musique « It’s a heartache » de Bonnie Tyler. Une chanson que Stéphanie Monfermé, amatrice de musique et de danse country, affectionnait particulièrement.

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