Hommage à Chirac : une salade corrézienne pour les chefs d’Etat à l’Elysée – Le Parisien

« Une façon conviviale de penser à lui » : c’est par ces mots qu’Emmanuel Macron a ouvert le déjeuner des dirigeants, donné dans la salle des fêtes du palais de l’Elysée à l’issue des obsèques de Jacques Chirac à Saint-Sulpice.

L’hommage à l’ancien président de la République, mort jeudi 26 septembre à l’âge de 86 ans, était aussi dans l’assiette. C’est par une salade corrézienne − gésier, confit, magret, foie gras et truffe − que les 69 convives ont entamé leur repas, avant de déguster un poulet de Bresse aux cèpes et aux girolles. Un menu spécialement concocté par le chef Guillaume Gomez, qui officiait déjà dans les cuisines présidentielles du temps de Chirac. Des mets servis, un autre clin d’œil, dans de la vaisselle créée durant son mandat.

Vladimir Poutine est reparti

Passé l’hommage solennel, des agapes ont donc été organisées au palais présidentiel pour remercier les personnalités étrangères de leur venue. « Tout le peuple français a vécu votre présence ce matin à la cérémonie comme une preuve d’amitié et une marque de respect », salue le président Macron.

L’assemblée est éclectique. A la table d’honneur, celle d’Emmanuel Macron, l’ancien président américain Bill Clinton, l’Italien Sergio Mattarella et le Congolais Sassou-Nguesso. Mais aussi le roi Abdallah II de Jordanie, le prince Albert de Monaco, les Premiers ministres libanais Saad Hariri et le Hongrois Viktor Orban. Nicolas Sarkozy et François Hollande président chacun, eux, d’autres tables. Quant à Valéry Giscard d’Estaing, convié, il était absent.

Pas de Vladimir Poutine, en revanche. Après une très discrète entrée dans l’église Saint-Sulpice et pas plus de quelques mots échangés avec Macron à la sortie, le président russe sèche le déjeuner. « Il avait dit dès le début qu’il ne pourrait pas rester », évacue l’Elysée.

Un « malentendu » avec Gerhard Schröder

Quant à l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche de Chirac, il était tout simplement absent de la journée. Impair diplomatique ? « Il y a eu un malentendu. Lui croyait qu’il n’était pas invité. Il s’attendait à recevoir une invitation en bonne et due forme, alors que pour ce type de cérémonie, on envoie une circulaire à toutes les ambassades, puis les échanges se font de protocole à protocole », plaide l’entourage du président, certifiant qu’il y « avait bien une place réservée pour lui à l’église et au déjeuner ».

Il n’aura donc pu entendre le nouvel hommage de Macron. Chirac, loue-t-il devant ses invités, « représentait une certaine idée du monde », « une voix française à laquelle nous devons beaucoup ».

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