Hollande étrille Macron, “un voyageur sans boussole”, qui a “multiplié les volte-face sur les sujets… – BFMTV

À l’occasion de la sortie de son nouveau livre Affronter, l’ex-président a accordé une interview au Parisien, dans laquelle il étrille son successeur, qui saute d'”une conviction à l’autre comme une grenouille sur des nénuphars”.

“Un homme d’aucune doctrine, un voyageur sans boussole”… Dans son nouveau livre, à paraître ce mercredi, François Hollande multiplie les qualificatifs et descriptions peu flatteuses à l’égard de son ancien ministre de l’Économie et successeur, Emmanuel Macron. L’ex-chef de l’État peint le portrait d’un homme “changeant d’opinions au gré des événements, sautant d’une conviction à l’autre comme une grenouille sur des nénuphars”.

Un sentiment qu’il maintient, dans les colonnes du Parisien, à qui il a accordé une interview, justement pour la sortie de son ouvrage. “Ce quinquennat a été marqué par un défaut de cohérence et par une absence de doctrine qui a conduit le président à multiplier les volte-face sur les sujets essentiels, de la place de l’État jusqu’à l’écologie, en passant par la sécurité. Le ‘quoiqu’il en coûte’ a débouché sur une fuite en avant dépensière”, affirme-t-il ainsi.

Un président qui a “déchiré les Français”

L’ancien président accuse son ancien poulain d’avoir “déchiré les Français comme jamais”. “C’est ce qui explique les frustrations et les mouvements de colère qui ont émaillé son mandat”, assure-t-il, citant notamment les Gilets jaunes et “la constestation de la réforme des retraites”.

“Élu dans des circonstances exceptionnelles, il aurait dû s’attacher à réconcilier les Français. Au lieu d’y travailler, il a concentré le pouvoir, négligé le Parlement et les partenaires sociaux. L’apaisement n’a pas été au rendez-vous et la France apparaît dissociée, entre une minorité qui va bien et le reste du pays qui s’inquiète pour son avenir”, fustige François Hollande.

Macron, un “choix par défaut”

Ce dernier dénonce également le bilan réformateur d’une “rare minceur” d’Emmanuel Macron, dans lequel il voit ce “qu’aurait pu être un second mandat de Nicolas Sarkozy”. Et de citer comme exemples: “la suppression de l’ISF, la défiscalisation des revenus du capital, les ordonnances travail, la réduction des droits des chômeurs, jusqu’à la nomination de son ancien collaborateur à Matignon. Les très riches sont devenus encore plus riches (…) C’est une succession d’États généraux, sans jamais une révolution”.

Et si Emmanuel Macron conserve un socle d’électeurs et est crédité d’environ 25% dans les sondages, c’est, pour François Hollande souvent “un choix par défaut”. “Ce n’est pas lui qui en porte la responsabilité mais ses concurrents qui ne présentent pas d’offres convaincantes. Les grands partis, à droite comme à gauche, qui avaient vocation à éclairer les Français, les ont finalement abandonnés’, conclut-il.

Fanny Rocher

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