Harcèlement scolaire. Marche blanche à Romans/Isère en mémoire d’Ambre, 11 ans – France 3 Régions
Emotion ce samedi matin dans les rues de Romans/Isère. Une marche blanche avait lieu en mémoire de la petite Ambre, âgée de 11 ans. Elle s’est suicidée le 25 décembre. Une tragédie qui rappelle celle de Lucas, un adolescent de 13 ans, victime de harcèlement. Ce dernier s’est donné la mort il y a tout juste une semaine.
Ambre avait 11 ans. Elle s’est suicidée en décembre dernier, le jour de Noël. La fillette aurait tenté d’expliquer son geste à ses parents dans une lettre d’adieu. Collégienne en classe de 6e, Ambre aurait été harcelée dans son établissement scolaire mais aussi par une ancienne camarade de classe du primaire, selon ses proches.
Les drames se suivent et se ressemblent. Une semaine, jour pour jour après le suicide de Lucas âgé de 13 ans dans les Vosges, une marche blanche avait lieu ce matin à Romans/Isère en hommage à Ambre et pour dire “Stop au harcèlement”.
Marche silencieuse
Ce sont les proches d’Ambre qui sont à l’initiative de cette marche blanche. Le rendez-vous était donné ce samedi matin devant l’établissement où l’adolescente était scolarisée, le collège Claude Debussy. Il a ensuite pris la direction de la place Jules-Nadi.
Derrière le silence, le désarroi et l’émotion. “J’ai un sentiment de colère parce que je trouve qu’à cet âge, 10 ans, voir une si profonde tristesse, c’est désolant. Ça me révolte”, affirmait une marcheuse avec des larmes dans la voix.
A 10h30, derrière une bannière portant l’inscription ” Stop Harcèlement”, le cortège s’est élancé. Les participants ont été invités à porter un t-shirt blanc et se munir d’un ballon blanc. Près de 150 personnes ont participé à ce défilé silencieux. Dans les rangs de la marche, de nombreux jeunes étaient présents.
Pour les proches de la fillette, ce défilé est aussi une manière d’alerter l’opinion publique sur le fléau du harcèlement à l’école. “Il faut que ça cesse. Il faut que tous s’y mettent : l’Education nationale, les enseignants, les parents, les associations, les maisons de quartier… on doit tous travailler pour stopper le harcèlement,” expliquait un autre participant à la marche. Et sur le cyberharcèlement, pour ce dernier, bannir les écrans n’est pas la solution : ” Il y a des écrans, il faut faire avec et apprendre aux enfants à s’en servir au mieux et à être bienveillant !” explique-t-il.
Pour la famille de la collégienne, Ambre a mis fin à ses jours parce qu’elle était harcelée. L’enquête doit encore se prononcer.
