Harcèlement scolaire : après le suicide de Dinah, sa mère dénonce l’inaction du collège – Europe 1

Mélina Facchin et Caroline Baudry, édité par Solène Leroux , modifié à

À 14 ans, Dinah s’est suicidée début octobre. Le drame s’est déroulé au domicile de ses parents à Kingersheim, près de Mulhouse dans le Haut-Rhin. La jeune fille était victime de harcèlement scolaire depuis deux ans. Au micro d’Europe 1, sa mère Samira affirme avoir prévenu le collège “et rien n’a été fait”.

Un drame sur fond de harcèlement scolaire. Aucun doute possible pour Samira, la mère de Dina : sa fille s’est suicidée parce qu’elle vivait un calvaire depuis deux ans. Harcelée par des filles de son collège qui étaient pourtant au départ ses amies. “Elle a commencé à leur parler du fait qu’elle était LGBT. C’est à partir de ce moment que ça a changé”, affirme Samira au micro d’Europe 1. “Elle se faisait bousculer dans les couloirs. Elle se faisait traiter de sale intello, sale arabe, sale lesbienne. Il ne fallait pas la toucher parce que sinon, tout le monde allait être contaminé.”

Une première tentative en mars

En mars dernier déjà, Dinah avait tenté de se suicider. “Comme elle n’avait pas réussi, [ses harceleuses] lui avait envoyé ‘t’inquiète la prochaine fois, c’est la bonne'”, rapporte sa mère, qui dénonce l’inaction du corps enseignant. “Plusieurs fois, j’ai appelé le collège et rien n’a été fait” car d’après eux “c’étaient des petites gamineries, ce n’était rien, c’est ma fille qui en fait tout un plat”.

Samira compte porter plainte contre le collège et les harceleuses de sa fille. “Pendant deux ans, on a fait des pieds et des mains pour que ça s’arrête” a-t-elle rappelé lors de la marche blanche en mémoire de Dinah ce dimanche. “Le corps enseignant n’a rien fait pour ma fille, ils m’ont dit que c’était des banalités entre copines.”

Une enquête ouverte

Le parquet a déjà ouvert une enquête pour vérifier si c’est bien le harcèlement scolaire qui a poussé l’adolescente au suicide. “On est en train de faire des recherches sur son téléphone, sur son ordinateur. On n’a jamais de certitude absolue à partir du moment où la jeune fille n’a pas laissé d’écrits”, détaille Edwige Roux-Morizot la procureure de Mulhouse.

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