Guerre en Ukraine. Poutine menace de « frappes » les pays « s’ingérant » dans le conflit  – Ouest-France

Lors d’une prise de parole devant le parlement russe, à Saint-Pétersbourg, retransmise sur BFMTV mercredi 27 avril 2022, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a assuré que « l’opération militaire spéciale depuis le 24 février sera remplie », évoquant la guerre en Ukraine.

Selon lui, cette victoire est nécessaire afin « que nous puissions garantir la paix et sécurité des républiques de Donetsk, de Lougansk, de la Crimée russe et de l’ensemble de notre pays ». « Il n’y a pas d’alternative », a-t-il ajouté.

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Une guerre qui « coûte cher »

« Cette unité coûte cher et garantit que la Russie peut répondre aux défis les plus difficiles et traverser toutes les épreuves, cela a toujours été le cas et ce sera le cas aujourd’hui », a martelé le président russe.

Lors de cette même prise de parole, Vladimir Poutine a assuré que les sanctions économiques prises par la communauté internationale contre son pays depuis le début de l’invasion de l’Ukraine avaient été vaines.

« Ils ont préparé une guerre économique contre la Russie en utilisant tous les prétextes possibles, ils ont imposé de nouvelles sanctions et les plans d’étouffement économique contre la Russie ont échoué », a-t-il dit.

Selon lui, les états occidentaux auraient « spéculé sur les problèmes de notre passé » dans le Caucase, dans les années 1990 et 2000, « pour démembrer notre pays, pour nous mettre dos au mur ». « Mais ils ne sont pas arrivés à leurs objectifs ».

Des menaces de « frappe de réponse »

Vladimir Poutine a également longuement visé un ennemi sans le nommer, pour qui « notre existence est dangereuse, mais c’est eux la véritable menace pour le monde. »

« Ils transfèrent les problèmes du passé dans notre histoire actuelle afin de stimuler le séparatisme dans notre pays, pour démembrer notre pays, nous mettre dos au mur. Ils ne sont pas arrivés à leurs objectifs. »

Il a aussi rendu hommage à ses soldats qui selon lui « remplissent leur devoir héroïquement », alors que les accusations de crimes de guerre par l’armée russe prolifèrent. Le président russe Vladimir Poutine a enfin tenu à mettre en garde si un pays « souhaite s’ingérer dans les événements. »

« Alors ils doivent savoir qu’ils créeront une menace géopolitique pour nous, et devront savoir qu’il y aura une réponse, une frappe de réponse rapide. Nous avons pour cela des instruments que personne n’a aujourd’hui, et nous utiliserons ces outils si c’est nécessaire, je souhaite que tout le monde le sache », a-t-il dit, faisant possiblement référence à une frappe nucléaire.

France et États-Unis discutent de nouvelles sanctions visant la Russie

Au même moment, mercredi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’entretenait avec son homologue américain, Antony Blinken, d’« initiatives possibles de nouvelles sanctions visant la Russie » pour l’offensive que celle-ci mène en Ukraine, a rapporté la porte-parole du Quai d’Orsay dans un communiqué.

Jean-Yves Le Drian et Antony Blinken ont évoqué la « coordination étroite et confiante » de la France et des États-Unis sur le conflit ukrainien, a-t-elle indiqué, ajoutant que les deux ministres ont échangé sur le sujet de la sécurité alimentaire.

Il n’existe aucun bilan global des victimes civiles de l’agression russe contre l’Ukraine. Rien qu’à Marioupol, les autorités ukrainiennes parlent de 20 000 morts, en raison des combats mais aussi de l’absence de nourriture, d’eau et d’électricité.

Près de 5,3 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion par les troupes russes il y a deux mois, et l’ONU s’attend à ce qu’il y en ait trois millions de plus d’ici la fin de l’année Le HCR demande 1,85 milliard de dollars pour soutenir ses actions et celles de ses partenaires en faveur de ces personnes fuyant leur pays en guerre.

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