Guerre en Ukraine. Pénuries dans l’armée russe, l’AIEA à Zaporijia… Le point sur la nuit – Ouest-France
L’armée russe souffre « graves pénuries d’effectifs », selon les renseignements américains. Moscou envisage donc de renvoyer d’anciens blessés au front pour remédier à la situation, ou à recruter au sein de sociétés de sécurité privées ou encore en prison. L’Agence internationale de l’énergie atomique sera ce jeudi 1er septembre à la centrale de Zaporijia, et souhaite y établir « une présence permanente » pour sécuriser les lieux, qui ont été la cible de bombardements.
Des experts de l’ONU prévoient une visite « périlleuse » à la centrale nucléaire ukrainienne, indique le New York Times, qui précise qu’ils seront 14 à arriver sur place, jeudi. L’équipe internationale s’est préparée à traverser des lignes de front pour inspecter la centrale détenue par les Russes, mais il n’est pas encore clair combien de temps ces derniers vont les laisser rester.
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« Graves pénuries d’effectifs » dans l’armée russe
La Russie manque de troupes dans la guerre qu’elle mène depuis six mois contre l’Ukraine, selon une analyse des services de renseignement américains divulguée mercredi 31 août.
Moscou compte obliger des soldats blessés plus tôt dans la guerre à retourner combattre, recruter du personnel de sociétés de sécurité privées et pourrait même envoyer des prisonniers combattre en Ukraine, selon un responsable américain qui a parlé à l’agence AP sous couvert de l’anonymat. Selon lui, la prochaine étape est de proposer à des détenus de s’engager en Ukraine « en échange de grâces et de compensations financières ».
Le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné la semaine dernière à l’armée russe d’augmenter le nombre de ses soldats de 137 000 hommes pour atteindre un total de 1,15 million.
Zelensky appelle au boycott des chaînes russes
« Aucune chaîne de télévision publique russe ne devrait opérer sur le territoire de l’UE », a estimé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors du Forum 2000, une conférence internationale consacrée à l’Ukraine à Prague, en République tchèque.
Dans son discours, dont il a publié le texte plus tard en soirée sur le site du gouvernement ukrainien Zelensky juge que « l’Europe a besoin d’une protection totale contre la propagande russe. Aucun propagandiste russe ne doit rester sur le territoire de l’UE ».
Le président ukrainien est par ailleurs l’invité surprise de la 79e Mostra de Venise, le plus ancien festival de cinéma.
Dans un message vidéo, Volodymyr Zelensky a appelé le monde du cinéma à ne « pas oublier » une guerre qui « ne dure pas 120 minutes mais depuis 189 jours ».
Accord sur un assouplissement du régime des visas
La décision de l’Union européenne de restreindre les visas de voyage pour les Russes est un pas « dans la bonne direction », a déclaré le ministre des affaires étrangères finlandais, Pekka Haavisto.
La Finlande et d’autres membres du bloc européen qui partagent une frontière terrestre avec la Russie, y compris les Etats baltes et la Pologne, ont appelé à une interdiction de visa touristique à l’échelle de l’UE pour les Russes.
Nouvelles aides des États-Unis
Les Etats-Unis vont annoncer « dans les prochains jours » de nouvelles aides militaires à destination de l’Ukraine, a fait savoir la Maison Blanche mercredi.
« Ce qui nous importe est de nous assurer que [les Ukrainiens] ont les moyens de gagner sur le champ de bataille et c’est pour cela (…) que nous avons déjà promis plus de 13 milliards de dollars d’assistance militaire aux forces ukrainiennes. Nous allons continuer », a fait saovir John Kirby, celui qui pilote la communication du Conseil de sécurité nationale
Suspension des livraisons de gaz
Dès jeudi 1er septembre, Gazprom suspend entièrement ses livraisons de gaz au groupe français Engie, du fait du non-paiement par ce dernier de l’intégralité des livraisons effectuées en juillet. Engie a trouvé « d’autres sources d’approvisionnement », a assuré la première ministre, Elisabeth Borne, sans préciser lesquelles.
Projet pétrogazier russe
Le gouvernement russe a autorisé deux firmes japonaises, Mitsubishi Corp et Mitsui & Co, à conserver leurs parts dans Sakhaline-2, un projet pétrogazier dans l’Extrême-Orient russe auquel le Japon ne voulait pas renoncer, bien qu’il participe aux sanctions contre Moscou liées à la guerre en Ukraine.
Peu après le déclenchement de la guerre en Ukraine, le géant britannique des hydrocarbures Shell avait, lui, fait le choix de se séparer d’actifs en Russie, dont sa participation de 27,5 % dans Sakhaline-2.
Environ 60 % des 10 millions de tonnes de GNL produites par an sur ce projet offshore sont destinées au Japon, et le site couvre à lui seul presque 9 % des importations nippones en GNL.
