Guerre en Ukraine. L’Otan plus présent, la Russie sur la défensive… Le point sur la nuit – Ouest-France

L’Ukraine entre dans son 127e jour de guerre, ce jeudi 30 juin 2022. Le pays a été au cœur des discussions lors du sommet de l’Otan à Madrid, mercredi. L’occasion pour les pays membres de réaffirmer leur soutien à l’Ukraine contre la « cruauté » de la Russie. Vladimir Poutine a, pour sa part, dénoncé les « ambitions impérialistes » de l’Alliance atlantique.

Les pays de l’Otan font front uni

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a évoqué un devoir moral et politique concernant l’Ukraine et les appuis que les pays membres doivent lui fournir.

Le gouvernement britannique a profité de la journée de mercredi pour annoncer une aide militaire supplémentaire de plus d’un milliard d’euros à l’Ukraine.

Les pays membres de l’Otan ont aussi précisé s’être mis d’accord sur un nouveau plan d’aide passant par la « livraison d’équipements militaires non létaux », ainsi que par un renforcement des défenses ukrainiennes contre les cyber-attaques.

Ces annonces ont été saluées par le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.

Il a aussi salué l’élargissement de l’Otan à la Suède et la Finlande.

Un nouveau concept stratégique

L’Otan a par ailleurs adopté mercredi un nouveau concept stratégique identifiant la Russie comme « la menace la plus significative et la plus directe » à la paix transatlantique, et la Chine comme un « défi » aux « intérêts », aux « valeurs » et à leur « sécurité ».

Les États-Unis entendent d’ailleurs significativement accroître leur présence militaire en Europe. L’objectif : que l’Otan puisse mieux faire face à la Russie, selon le président américain, Joe Biden.

Des troupes et des équipements supplémentaires seront donc déployés en Allemagne, en Pologne, au Royaume-Uni, en Roumanie, en Espagne, en Italie et dans les pays baltes.

Poutine riposte

Vladimir Poutine a pour sa part dénoncé une « hégémonie » de la part de l’Otan, lors d’une conférence de presse à Achkhabad, la capitale turkmène.

Concernant l’adhésion des deux pays nordiques, il a dit ne pas y voir de « problème », à condition toutefois qu’il n’y ait pas de déploiement de contingents militaires et d’infrastructures militaires. Auquel cas, a-t-il prévenu, « nous serons obligés de répondre de manière symétrique et de créer les mêmes menaces pour les territoires d’où émanent les menaces pour nous. »

Lire aussi : La Russie écartée du sommet du G20 en Indonésie

Le président russe, Vladimir Poutine, a vivement réagi aux propos de l’Otan concernant l’adhésion de la Suède et la Finlande, mais aussi sur l’armée russe. | SPUTNIK/MIKHAIL KLIMENTYEV/KREMLIN VIA REUTERS

Sur le terrain

L’Ukraine a subi de nouvelles attaques meurtrières contre des civils, comme au sud, à Mikolaïv, où les autorités régionales rapportent que cinq personnes sont décédées dans une frappe sur un immeuble résidentiel.

Ces bombardements surviennent deux jours après la frappe qui a ravagé le centre commercial à Krementchouk, à 330 kilomètres au sud-est de Kiev, faisant au moins 18 morts et une quarantaine de disparus, selon le gouvernement ukrainien.

La Russie nie toute responsabilité

Mercredi, Vladimir Poutine a rejeté la responsabilité de son armée, assurant que celle-ci « ne frappe aucun site d’infrastructure civile ».

Dans l’est de l’Ukraine, à Lyssytchansk, les bombardements aussi se multiplient selon le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï. Il estime que 15 000 civils restent toujours dans la cité.

Lyssytchansk est la dernière grande ville à conquérir pour la Russie dans la région de Lougansk. Il s’agit de l’une des deux provinces du bassin industriel du Donbass, que la Russie cherche a entièrement contrôler.

Les autorités ukrainiennes ont aussi annoncé avoir récupéré 144 soldats, dont 95 sont des défenseurs de l’Usine métallurgique Azovstal de Marioupol et 43 du régiment Azov, une unité intégrée depuis plusieurs années à l’armée ukrainienne, dans le cadre d’un échange avec des prisonniers de Moscou. Il s’agirait du plus gros échange depuis le début du conflit.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky durant une conférence vidéo avec les membres du G7 le 27 juin 2022. | EPA

Zelensky coupe les ponts avec la Syrie

Mercredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé mettre fin aux relations diplomatiques avec la Syrie. Cette décision survient après que le régime de Damas a reconnu l’indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, soutenues par Moscou depuis 2014.

« Il n’y aura plus de relations entre l’Ukraine et la Syrie », fait savoir Volodymyr Zelensky dans une vidéo postée sur Telegram, affirmant que « la pression des sanctions » contre Damas, allié de la Russie, « sera encore plus grande ».

De son côté, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a assuré que cette guerre avait déjà un important coût financier pour Moscou. Il parlait à la radio londonienne LBC et évaluait à 25 000 le nombre de soldats russes qui ont été tués depuis le début de cette guerre.

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