Guerre en Ukraine : l’étau se resserre sur Marioupol et l’Est, dans l’attente de la bataille du Donbass – Le Parisien

L ‘essentiel

  • Le massacre de civils présumés dans la ville de Boutcha, près de Kiev, est « un fake », a affirmé Vladimir Poutine, dont le pays nie toute exaction en Ukraine.
  • A Marioupol, les forces russes resserrent leur étau sur les soldats ukrainiens « encerclés et bloqués » dans la ville où « des dizaines de milliers » de personnes ont péri, selon le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaylo Podolyak.
  • Le Royaume-Uni tente de vérifier si des armes chimiques ont été utilisées par les forces russes à Marioupol, le gouvernement prévenant que « toutes les options » étaient sur la table si leur utilisation venait à être confirmée.
  • La France a décidé l’expulsion de six espions russes qui opéraient sous couvert de leur ambassade à Paris et « dont les activités se sont révélées contraires à (ses) intérêts nationaux ».
  • Plus de 4,6 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du HCR mardi.
  • Au moins 24 milliards d’euros de biens russes ont été confisqués par Bercy.

23:10

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Rendez-vous demain pour pour suivre l’actualité sur la guerre en Ukraine. 

22:57

Au moins 20 000 morts à Marioupol 

« Nous pouvons dire qu’entre 20 et 22.000 personnes sont mortes à Marioupol »,  déclare Pavlo Kirilenko, le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk sur CNN. Le gouverneur faisait état auparavant de 10 000 tués dans la ville assiégée, coupée du monde et bombardée depuis plus de 40 jours. Il a admis qu’il était en fait « difficile d’évoquer un nombre de victimes ».

22:49

Biden évoque un «génocide» en Ukraine

Joe Biden a semblé accuser l’armée russe de «génocide» en Ukraine, utilisant pour la première fois ce terme.

22:47

A Gostomel, près de Kiev, on exhume le maire

Des funérailles mais l’envers : le corps du maire de Gostomel est d’abord sorti de terre, la foule endeuillée se disperse, puis un prêtre prend dans ses bras la veuve éplorée. Le 7 mars, cet élu a été tué quand des soldats russes ont déferlé dans cette petite ville accueillant une base militaire, au nord-ouest de Kiev, près de Boutcha. 

Selon la mairie, sa mort est survenue « alors qu’il distribuait du pain et des médicaments aux malades». Mardi, son corps a été exhumé devant des enquêteurs ukrainiens pour déterminer  s’il a été victime d’un crime de guerre. A l’aide d’une longue corde jaune, son cadavre a été hissé hors de sa tombe. La police a filmé chacune de ses blessures, parmi lesquelles une à la tête.

 Avec ses 17000 habitants, Gostomel aussi a connu son lot de souffrances. « La mairie estime à 400 le nombre de disparus », selon le  procureur régional, Andriï Tkatch

22:36

Inflation aux Etats-Unis : Biden accuse Poutine

70% de l’inflation en mars «vient de la hausse des prix de l’essence de Poutine», déplore le président américain.  L’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a fait bondir de plus de 18% les prix de l’essence aux Etats-Unis entre février et mars, selon Joe Biden. L’inflation a atteint en mars son plus haut niveau depuis décembre 1981, à 8,5% sur un an, selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié par le département du Travail.

21:53

20 yachts immobilisés aux Pays-Bas

Les autorités douanières néerlandaises ont annoncé avoir immobilisé 20 yachts dans des chantiers navals aux Pays-Bas, après les sanctions décidées contre la Russie et la Biélorussie. « Parce que ces 20 yachts sont sous surveillance accrue, ils ne sont pas autorisés à être livrés, transférés ou exportés », ont expliqué les autorités douanières. La plupart de ces navires de luxe, 14, sont en construction, deux sont en stockage et quatre en maintenance.

21:35

Soupçons d’attaques chimiques : «Les Russes ont déjà recouru à de telles armes»

Pour le consultant défense du Parisien, Pierre Servent, l’armée russe, n’ayant pas assez de troupes « pour des attaques massives au sol », « pourrait employer du chimique pour réduire la résistance » ukrainienne. L’interview à lire ici

21:30

Londres juge « politiquement motivée » la condamnation en Russie d’un opposant

« Le régime de Poutine poursuit ses efforts pour faire taire ceux qui dénoncent son invasion illégale de l’Ukraine », a déclaré sur Twitter la  cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss. « Je condamne la condamnation politiquement motivée de M. Kara-Mourza aujourd’hui à Moscou et demande sa libération immédiate », a-t-elle ajouté. Vladimir Kara-Mourza a été condamné à 15 jours de détention pour « insoumission aux forces de l’ordre », a annoncé à l’AFP son avocat Vadim Prokhorov.

21:16

Kiev annonce l’arrestation d’un proche de Poutine en fuite

Le député et homme d’affaires ukrainien Viktor Medvedtchouk, proche du président russe Vladimir Poutine et en fuite depuis l’invasion russe de l’Ukraine, a été arrêté à la suite d’une « opération spéciale », ont annoncé les autorités ukrainiennes. « Une opération spéciale a été menée grâce au SBU (les services de sécurité ukrainiens). Bravo! », a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur sa chaîne Telegram, le SBU confirmant ensuite son arrestation. En résidence surveillée, Medvedtchouk avait disparu quelques jours après le début de l’invasion russe, le 24 février. Notre article.

21:06

Côte d’Azur, Paris Saint-Barth… au moins 24 milliards d’euros de biens russes confisqués par Bercy

INFO LE PARISIEN. Le ministère de l’Economie et des Finances publie ce mardi un nouveau bilan des sanctions infligées à une partie des oligarques russes. 33 biens immobiliers, quatre yachts ou encore six hélicoptères ont ainsi été gelés. Plus de détails à lire ici

20:46

L’OIAC « préoccupée » par le sujet des armes chimiques

« Le Secrétariat est préoccupé par les récentes informations non confirmées sur l’utilisation d’armes chimiques à Marioupol, relayées par les médias au cours des dernières 24 heures », a déclaré dans un communiqué l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. « Cela fait suite à des informations parues dans les médias au cours des dernières semaines sur des bombardements visant des usines chimiques situées en Ukraine, ainsi qu’à des accusations portées par les deux parties concernant une possible utilisation abusive de produits chimiques toxiques », a poursuivi l’OIAC. « Les 193 États membres de l’OIAC, dont la Fédération de Russie et l’Ukraine, sont parties à la Convention sur les armes chimiques, un traité international d’importance majeure dans le domaine du désarmement qui est en vigueur depuis 1997 », a précisé l’organisation.

20:09

Blinken accuse la Russie de songer à utiliser des « agents chimiques » à Marioupol

Le secrétaire d’Etat américain réagissait aux accusations d’une parlementaire ukrainienne, selon qui la Russie aurait employé une «substance inconnue» dans la ville assiégée. Sans confirmer la réalité de cette information, les Etats-Unis évoquent des « informations crédibles » sur l’éventualité de ce type d’attaque, qu’ils partagent avec l’Ukraine.

19:51

Le FMI approuve une aide supplémentaire pour la Moldavie, très touchée par la guerre 

Le Fonds monétaire international a annoncé un accord pour augmenter le montant d’une aide en faveur de la Moldavie, pays limitrophe de l’Ukraine, afin de lui permettre de faire face aux conséquences de la guerre chez son voisin. « Les autorités ont demandé une augmentation d’environ 267 millions de dollars », précise le FMI dans un communiqué, « pour aider la Moldavie à faire face à l’impact de la guerre en Ukraine et à la flambée des prix internationaux de l’énergie et des denrées alimentaires ».

Le montant total de cette aide, initialement approuvée en décembre, est ainsi porté à 815 millions de dollars environ.

19:49

Tout comprendre à l’affaire des espions russes expulsés de France

Après une longue enquête de la DGSI, la France va expulser six agents russes impliqués dans une « opération clandestine conduite par les services de renseignements russes » en France, selon le quai d’Orsay. L’annonce, qui intervient une semaine après l’expulsion de 35 diplomates russes, s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu avec la guerre. On vous explique tout ici.

19:43

A l’Unesco, la bataille de Kazan dans l’ombre de la guerre

Une bataille diplomatique est livrée depuis plusieurs semaines à l’Unesco pour obtenir la relocalisation d’une réunion prévue en juin à Kazan, en Russie, dont le maintien est jugé « inconcevable » par une quarantaine de chancelleries. A une semaine de l’envoi des invitations officielles, ces dernières, en grande majorité occidentales, ont engagé une course contre la montre pour tenter de convaincre le comité du patrimoine mondial de trouver un autre pays hôte pour sa session annuelle, prévue du 19 au 30 juin. « C’est compliqué », résume sobrement une ambassadrice occidentale, faisant état des réticences de certains pays à isoler diplomatiquement la Russie dans une enceinte conçue pour favoriser le dialogue en dépit des crises.

19:31

« Poutine a décidé qu’il ne s’arrêterait pas », selon Macron

Emmanuel Macron a estimé que Vladimir Poutine avait « décidé qu’il n’arrêterait pas » en Ukraine car « il a besoin pour lui-même d’une victoire militaire » même s’il « a pris conscience que l’Ukraine n’allait pas se soumettre ». Dans ce contexte, la ville de Marioupol, sur laquelle se focalise l’armée russe, « est peut-être un point de fixation parce que c’est un symbole de l’Ukraine qui se refuse à lui », estime le président français dans un entretien publié par l’hebdomadaire Le Point. En concentrant l’offensive sur le Donbass, le président russe cherche à « obtenir une victoire et viser un défilé militaire glorieux le 9 mai, date très importante pour lui et pour la Russie ». Pour cela, « je crois assez peu à notre capacité collective à le mettre autour d’une table de négociation à court terme ».

19:18

L’ONU fait corps avec l’UE pour éviter les famines

Les trois agences des Nations Unies en charge de l’alimentation (PAM, FAO, FIDA), ont apporté leur soutien à l’initiative européenne « Farm » visant à atténuer la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine, a annoncé le ministre français de l’Agriculture lors d’une conférence de presse. Julien Denormandie, le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian, et le commissaire européen Janez Lenarcic ont rencontré à Rome les représentants de ces trois institutions, qui ont chacune « certifié de leur accord à soutenir cette initiative française », s’est-il félicité. Ce programme, lancé fin mars par les Vingt-Sept, vise à maintenir une offre alimentaire mondiale disponible à un prix abordable, en rendant les marchés agricoles plus efficaces et en soutenant la production en Ukraine malgré la guerre.

18:30

400 civils enterrés à Severodonetsk

Environ 400 civils ont été enterrés depuis le début de la guerre à Severodonetsk, ville de l’est du pays où l’armée russe est actuellement à l’offensive, a annoncé Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk.

« Pendant les 48 jours de guerre, il y a eu environ 400 enterrements » à Severodonetsk, a-t-il indiqué sur Telegram, sans préciser la cause des décès. Les morgues dans les villes de sa région « débordent de corps de civils morts », a-t-il dit, ajoutant que des fosses communes sont creusées à Lyssytchansk, ville voisine de Severodonetsk.

18:24

La chaîne allemande OBI vend sa filiale en Russie à un investisseur local, selon des médias russes

La chaîne de magasins de bricolage OBI, appartenant au groupe allemand Tengelmann, a vendu sa filiale en Russie à un investisseur russe, ont rapporté des médias russes. « Hier, un accord a été signé concernant la vente de parts de la société du groupe OBI en Russie à un investisseur russe », a déclaré à l’agence Tass le directeur associé du cabinet d’avocats gérant l’opération Dmitri Galantsev. Le nom de l’investisseur et le montant de la transaction n’ont pas été dévoilés. En attendant que la vente soit effective, les activités seront gérées par le groupe de conseil Audit Group, selon le quotidien Vedomosti. La direction allemande d’OBI avait déclaré en mars la fermeture permanente des magasins en Russie, où le groupe est présent depuis près de vingt ans, comme des centaines d’autres entreprises étrangères.

18:11

L’Europe centrale divisée sur l’énergie russe

Les pays d’Europe centrale se sont déchirés à Prague sur la manière de sortir de leur forte dépendance énergétique à l’égard de la Russie, lors d’une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères. La République Tchèque et la Slovaquie se sont engagées à réduire leur dépendance au gaz et au pétrole russe, héritage de quatre décennies de régime communiste sous la coupe de Moscou. Mais la Hongrie, dont le Premier ministre Viktor Orban vient de remporter son quatrième mandat consécutif, reste prudente.

18:04

L’école sous occupation russe

Dans la cour de l’école de la petite ville ukrainienne de Volnovakha, cité ravagée par les combats et prise par Moscou, c’est désormais l’hymne russe qui retentit devant les écoliers. Sous le regard de soldats armés. Les enfants, plusieurs dizaines, se tiennent en rang devant l’établissement à l’occasion de la cérémonie de reprise des cours, un mois après la conquête de la bourgade par l’armée russe et ses alliés séparatistes. Ici, il n’y a plus électricité ni réseau téléphonique, ont constaté les journalistes de l’AFP lors d’un voyage organisé par l’armée russe. Partout, les maisons sont en ruines, témoignant de la violence de la bataille pour cette ville, située à mi-chemin entre la capitale séparatiste de Donetsk et le port de Marioupol, assiégé depuis un mois et demi par les forces russes.

Un soldat russe patrouille dans une rue, le 11 avril 2022, à Volnovakha. AFP/Alexander Nemenov

17:53

A Marioupol, une bataille de tunnels et de souterrains

La chute de Marioupol aux mains des Russes semble inévitable, mais elle bloque sur un groupe de combattants cachés dans les tunnels d’un vaste ensemble industriel, un dispositif tactique que bien des armées ont déjà utilisé. C’est l’apothéose de la guérilla urbaine. Des combats dans une zone de plusieurs kilomètres carrés de voies ferrées, entrepôts, fours à coke, usines diverses et cheminées. Une visibilité réduite, des trous, des obstacles, des pièges à chaque pas, de l’acier et du béton à perte de vue. Et dessous, des tunnels. Des sources évoquent plus de 20 kilomètres de couloirs souterrains, jusqu’à 30 mètres de profondeur. L’information n’a pu être vérifiée par l’AFP de source fiable. Le complexe métallurgique d’Azovstal, qui appartient au groupe Metinvest, contrôlé par l’homme le plus riche d’Ukraine, Rinat Akhmetov, est au cœur des combats dans cette ville depuis des semaines. Tout comme l’usine d’Azovmash, qui fabrique du matériel de chemin de fer, des grues et autres produits métallurgiques lourds.

17:47

Pas de retour à une normale avec la Russie de Poutine, selon le président allemand

« Il ne peut pas y avoir de retour à une normale avec la Russie de Poutine », a estimé Walter Steinmeier en visite officielle à Varsovie. Il a évoqué la nécessité d’accepter le prix que risque de coûter cette guerre aux pays démocratiques.

« Cette guerre exigera notre soutien, notre capacité à nous défendre, notre disposition à supporter des charges pendant longtemps encore », a-t-il estimé, avant de dénoncer « les crimes de guerre russes » commis en Ukraine.

17:42

Des négociations « extrêmement difficiles » avec Moscou

Les négociations avec Moscou en vue d’un accord de paix russo-ukrainien sont « extrêmement difficiles », a déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, après que Vladimir Poutine a dénoncé « le manque de cohérence » des Ukrainiens qui selon lui « crée des difficultés ».  Il a également déploré que « la partie russe s’en tienne à ses tactiques traditionnelles de pression publique sur le processus de négociations, notamment par le biais de certaines déclarations ».

17:33

Le président allemand dit avoir proposé un voyage à Kiev qui ne l’a « pas souhaité »

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier, critiqué pour les relations entretenues ces dernières années avec la Russie, a indiqué avoir proposé de se rendre en Ukraine avec d’autres chefs d’Etat mais avoir essuyé une fin de non recevoir de la part de Kiev. Ce voyage devait se dérouler avec les présidents de Pologne et des Etat baltes : « J’étais prêt à le faire mais apparemment, et je dois en prendre acte, ce n’était pas souhaité à Kiev », a affirmé Steinmeier lors d’un déplacement à Varsovie.

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