Guerre en Ukraine : “génocide énergétique”, combats à Kherson et Bakhmout… où en est la situation ? – LaDepeche.fr

l’essentiel Les forces russes et ukrainiennes continuent de s’affronter dans tout le Donbass et dans le sud de l’Ukraine, sans qu’une issue au conflit ne soit pour l’instant en vue. Les bombardements russes continuent, pendant ce temps, de déstabiliser les infrastructures ukrainiennes.

Plus de huit mois après le début de l’invasion de l’Ukraine, le conflit fait toujours rage dans l’est du pays. Malgré le maintien de l’initiative du côté ukrainien, le front se stabilise peu à peu alors que l’hiver s’approche. La Dépêche vous résume la situation actuelle en Ukraine en ce début de mois de novembre.

Des bombardements russes toujours en cours

Les frappes russes sur le réseau électrique et les infrastructures ukrainiennes se poursuivent. 40 % des infrastructures énergétiques ukrainiennes auraient été détruites par la Russie ces dernières semaines, entraînant des coupures d’eau et d’électricité parfois généralisées dans plusieurs villes.

Moscou cherche en effet à “geler” les Ukrainiens pendant les mois les plus froids pour entamer leur moral, selon le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken, qui a évoqué le conflit lors du sommet du G7 tenu le vendredi 04 novembre. Le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podolyak a pour sa part accusé la Russie de vouloir commettre un “génocide énergétique”.

Let’s be honest: RF tries to commit “energy genocide”, but Kyiv and Ukraine will stand. Simple protection plan: air defense, infrastructure facilities protection, consumption optimization. State effectively copes with these challenges. We work on solution together with partners

— Михайло Подоляк (@Podolyak_M) November 6, 2022

Les combats font rage sur le front

Le front est pour l’instant relativement fixe, après les offensives ukrainiennes de septembre et octobre, malgré quelques points chauds. A Kherson, l’armée russe, en difficulté, se maintient pour l’instant dans la ville. L’évacuation des civils se poursuit, avec 5 000 personnes évacuées chaque jour selon le ministère de la Défense russe : une “déportation” d’après Kiev, alors que des millions d’Ukrainiens auraient déjà été déplacés en Russie.

Une explosion, dont s’accusent mutuellement les Ukrainiens et les Russes, aurait coupé l’approvisionnement en eau et électricité de Kherson. Le barrage de Kakhovka, situé à 60 km de la ville et sous occupation russe, aurait été frappé par l’Ukraine selon les autorités russes. Ce barrage fournit à la Crimée 85 % de son eau douce et sa destruction causerait une inondation majeure dans les territoires occupés.

L’armée russe et le groupe mercenaire Wagner continuent pendant ce temps leurs assauts autour de Bakhmout, une ville ciblée par la Russie depuis plusieurs mois. Selon le maire adjoint de la commune, Oleksandr Martchenko, “chaque jour, il devient de plus en plus difficile de vivre à Bakhmout”. La ville, privée d’eau, de gaz et d’électricité, était à la mi-octobre le théâtre de la situation la “plus difficile” du front pour les forces ukrainiennes selon Volodymyr Zelensky.

A lire aussi : REPORTAGE. Guerre en Ukraine : “Nous essayons de survivre”, dernier village ukrainien avant Kherson, Kobzartsi résiste

Vers des pourparlers entre les belligérants ?

Le soutien occidental à l’Ukraine est également de plus en plus remis en question, poussant les Etats-Unis à aborder la question de pourparlers entre Moscou et Kiev, selon le Washington Post. “La fatigue de l’Ukraine est une réalité pour certains de nos partenaires”, a expliqué un officiel américain resté anonyme au journal américain. La position des Etats-Unis consisterait, sans pousser directement l’Ukraine à la table des négociations, à chercher à assouplir les revendications ukrainiennes. Kiev refuse pour l’instant toute négociation tant que Vladimir Poutine restera au pouvoir en Russie. Ce jusqu’au-boutisme dissuaderait, selon les Etats-Unis, certains pays hésitants à soutenir l’Ukraine dans une longue guerre.

D’autres négociations ont cependant pu porter leurs fruits. Les livraisons de céréales ukrainiennes via la Mer Noire ont pu reprendre depuis le jeudi 3 novembre, après le retrait puis le retour de la Russie dans l’accord sur les céréales.

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading