Guerre en Ukraine, en direct : plus de sept cents manifestants contre la mobilisation arrêtés en Russie ; Moscou alourdit les peines pour reddition ou refus de combattre – Le Monde

Vladimir Poutine a refusé que l’armée russe se retire de Kherson, selon Washington

A mesure que l’armée russe encaisse les revers sur le terrain ukrainien, le président Vladimir Poutine s’impose dans les décisions stratégiques. Selon des responsables américains, cités par le New York Times, M. Poutine a refusé que les forces russes présentes à Kherson, dernière capitale régionale sous contrôle russe, se retirent alors qu’elles essuient le feu de la contre-offensive ukrainienne, dans le sud du pays.

Un retrait de l’armée russe aurait permis aux soldats de se replier de manière ordonnée, tout en préservant l’équipement militaire et la vie de nombreux d’entre eux. Mais cela aurait été un nouvel échec dans la guerre d’invasion déclenchée par le président russe. Face à la débâcle de son armée, dominée par la contre-offensive ukrainienne dans le nord et le sud du pays, M. Poutine multiplie les décisions d’urgence.

Alors que des référendums d’annexion sont en cours dans les zones ukrainiennes sous contrôle russe, une « mobilisation partielle » en Russie a été annoncée. Une demande des officiers sur le terrain, qui ont averti le président de problèmes d’effectifs et de logistique. S’il les a entendus sur ce point, il a donc refusé leur demande de permission de repli de la ville de Kherson. Cette implication croissante du président dans les décisions stratégiques a déplu dans les rangs militaires russes, selon les responsables américains au New York Times.

Ce refus aurait également grandement entamé le moral des troupes russes, selon le quotidien américain. La plupart des groupements sont coupés de leur ligne d’approvisionnement et ont le sentiment qu’ils pourraient être sacrifiés, abandonnés à leur sort face aux Ukrainiens qui poursuivent leur avancée. Selon le renseignement américain, les forces ukrainiennes étaient sur la bonne voie pour répéter, dans le Sud, leurs exploits dans le Nord, où elles ont regagné en septembre de larges bandes de terre et des villes stratégiques.

Kherson est une ville stratégique. Première grande ville à être tombée entre les mains des Russes au début de la guerre, Kherson est désormais la seule capitale régionale encore sous contrôle russe, dans laquelle un référendum d’annexion est en cours. Si les Ukrainiens parvenaient à la reprendre, ils seraient en mesure de pousser plus loin pour, éventuellement, tenter de reprendre la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, ajoutent les responsables américains.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *