Guerre en Ukraine, en direct : l’Ukraine revendique avoir touché un navire militaire russe en mer noire – Le Monde

Le point sur la guerre en Ukraine

Au 48e jour de l’invasion russe, l’armée ukrainienne et ses alliés occidentaux s’attendent toujours à une offensive majeure des troupes russe dans l’Est pour prendre le contrôle du Donbass. Selon l’état-major français, elle pourrait commencer « d’ici quelques jours ». « La Russie pourrait lancer une offensive d’ampleur pour conquérir les régions de Donetsk et Louhansk, voire pousser jusqu’au [fleuve] Dniepr, si ses capacités le lui permettent, et achever la réduction des dernières résistances à Marioupol », a dit un porte-parole devant la presse.

Un responsable militaire américain a ajouté, dans un briefing rapporté par le média Foreign Policy, que les bombardements et sorties aériennes russes avaient diminué ces derniers jours « alors que les troupes russes se mettent toujours en position pour la bataille du Donbass ».

A Marioupol. Selon Moscou, plus d’un millier de soldats ukrainiens se sont rendus dans le port stratégique assiégé depuis plus d’un mois. Les Ukrainiens n’ont pas démenti, mais assurent que la ville n’est pas tombée et que des poches de résistance existent encore dans le complexe métallurgique d’Azovstal où les dernières troupes ukrainiennes sont retranchées, pour certaines, cachées dans un réseau de tunnels. Vadym Boïtchenko, maire de la ville, affirme que 180 000 civils attendent toujours d’être évacués de l’agglomération et de villages aux alentours. Mardi, il avait avancé un bilan d’au moins 20 000 morts depuis le début de la guerre.

Dans l’Est. Les autorités ukrainiennes ont appelé la population de ces régions à fuir au plus vite. Aucun couloir humanitaire n’a pu être ouvert, mercredi, les Ukrainiens accusant les Russes de « violer le cessez-le-feu » dans la région de Louhansk. Le chef d’une des deux « républiques » prorusses unilatéralement proclamées, Léonid Passetchnik, a affirmé que ses soldats contrôlaient désormais « 80 à 90 % » de cette région. Selon lui, l’armée ukrainienne n’est plus présente que dans les villes de Kremennaïa, Roubijné, Sievierodonetsk, Lissitchansk et, dans une moindre mesure, Popasnaïa.

A Borodianka, le 13 avril.

Kiev et le Nord. Autour de la capitale comme ailleurs, les autorités ukrainiennes disent continuer de trouver des cadavres chaque jour dans les zones, dont les forces russes se sont retirées fin mars, notamment à Boutcha et Borodianka. Le ministère de la défense russe a prévenu que, si les attaques ukrainiennes en territoire russe se poursuivent, « des frappes seront menées par l’armée russe sur des centres de prise de décision, y compris à Kiev ». Dans la région de Kharkiv (nord-est), sept personnes ont été tuées et 22 autres blessées dans des bombardements russes au cours des dernières vingt-quatre heures, selon le gouverneur régional.

Le difficile bilan. Les chiffres fournis par l’ONU sont, comme dans d’autres guerres, pris comme référence pour les victimes civiles : le bilan provisoire est de « 4 450 victimes civiles dans le pays : 1 892 morts et 2 558 blessés » depuis le 24 février, mais l’ONU dit « croire que les chiffres réels sont bien plus élevés ». L’ONU a annoncé changer de méthodologie et que les prochains bilans devraient être plus proches de la réalité. Quant aux pertes militaires, chaque camp donne régulièrement le nombre de soldats ennemis tués. Concernant leurs propres pertes, ils sont plus discrets. La Russie a dit, le 25 mars, avoir perdu 1 351 soldats. L’Ukraine admet perdre des soldats dans les combats, mais n’a pas publié de chiffres précis.

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