Guerre en Ukraine, en direct : l’UE propose 500 millions d’euros supplémentaires pour fournir des armes à l’Ukraine ; la situation à Borodianka, près de Kiev, « bien plus horrible » qu’à Boutcha, dénonce Zelensky – Le Monde
Le point sur la situation à 23 heures
L’Union européenne approuve un embargo sur le charbon russe. Dans le cadre d’une cinquième salve de sanctions contre Moscou, les représentants de l’Union européenne (UE) ont décidé, jeudi, un embargo sur le charbon russe et la fermeture des ports européens aux navires russes. Ce paquet « très substantiel » prévoit également l’interdiction d’exportations vers la Russie, notamment de biens de haute technologie, à hauteur de dix milliards d’euros, et de nouvelles sanctions contre des banques russes. C’est la première fois que les Européens frappent le secteur énergétique russe. Cet embargo entrera en vigueur au début d’août, 120 jours après la publication du nouveau paquet au journal officiel de l’UE attendue vendredi.
La Russie suspendue du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), composée des 193 pays membres, a suspendu la Russie de son siège au Conseil des droits de l’homme des Nations unies en raison de l’invasion de l’Ukraine, lors d’un vote qui a recueilli 93 voix favorables et traduit un effritement de l’unité internationale face à Moscou. Vingt-quatre pays ont voté contre cette suspension, initiée par les Etats-Unis. 58 pays se sont abstenus mais les abstentions n’étaient pas prises en compte dans la majorité des deux tiers requise parmi les seuls votes pour et contre.
L’Estonie va cesser d’importer du gaz russe. Le pays cessera d’importer du gaz russe et louera à la place un terminal d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) à la Finlande d’ici à l’automne. Le gouvernement estonien, qui dit vouloir acheter 1 térawatt-heure d’approvisionnement, n’a toutefois pas fixé de date pour la fin des importations de gaz en provenance de Russie.
Au moins « 5 000 » civils tués à Marioupol. Le « nouveau maire » proclamé par les forces prorusses à Marioupol, Konstantin Ivachtchenko, a annoncé jeudi qu’« environ 5 000 personnes » étaient mortes parmi la population civile de cette ville ukrainienne, assiégée depuis des semaines par l’armée russe et ses alliés séparatistes. « Environ 60 à 70 % du parc de logements ont été détruits ou partiellement détruit », a ajouté M. Ivachtchenko, nommé à la tête de la ville, mercredi, par Denis Pouchiline, dirigeant des séparatistes de Donetsk. Les estimations des autorités ukrainiennes sont plus élevées.
Vingt-six corps extraits de décombres à Borodianka. Vingt-six corps ont été extraits par les secouristes ukrainiens des décombres de deux immeubles d’habitation bombardés à Borodianka, au nord-ouest de Kiev, a annoncé la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova. Selon elle, il s’agit de « la ville la plus détruite de la région » de la capitale, ajoutant qu’« il [était] difficile de prévoir combien il va y avoir de morts » au total à Borodianka, où « seule la population civile a été visée ». La situation dans cette ville a été qualifiée par le président ukrainien de « bien plus horrible » qu’à Boutcha.
« Dernière chance » pour les civils d’évacuer l’est du pays. Les jours à venir seront pour les civils de l’est de l’Ukraine « la dernière chance » d’évacuer la région, ont averti les autorités locales. « Toutes les villes libres de la région de Louhansk sont sous le feu ennemi », a averti sur Facebook son gouverneur, Serhi Haïdaï, précisant que les Russes « étaient en train de couper toutes les voies possibles de sortie ». L’est de l’Ukraine est désormais la cible prioriaire du Kremlin.