Guerre en Ukraine, en direct : l’armée ukrainienne reconnaît la responsabilité du bombardement de Makiïvka – Le Monde

Bonjour, on entend et on lit souvent que des missiles et drones lancés par la Russie ont été abattus par la défense aérienne de l’Ukraine. J’aimerais savoir quels moyennes sont employées pour des cibles qui sont si différentes par rapport à leur vitesse, leur létalité et leur coût.
Merci.

Stinger

Bonjour, Stinger,

Pour Kiev, la question de la défense antimissiles est devenue cruciale depuis que la Russie a opté pour une stratégie de frappes massives sur les infrastructures ukrainiennes, notamment énergétiques, privant désormais quotidiennement des millions d’Ukrainiens d’eau, d’électricité et de chauffage.

L’Ukraine a commencé la guerre en utilisant des batteries antiaériennes ukrainiennes héritées de l’ère soviétique. Depuis, ses alliés lui ont fourni des matériels plus récents : du Crotale français au Nasams norvégien, en passant par l’IRIS-T allemand, l’Aspide 2000 italien, le Hawk et, bientôt, le Patriot américain. Cet ensemble de systèmes antiaériens et antimissiles crée une défense « patchwork » : chacun de ces systèmes a sa logique propre, avec pour corollaire des besoins spécifiques de formation, conjugués à des problématiques d’approvisionnement et de gestion des stocks de missiles.

Pour mettre sur pied le « bouclier antiaérien » réclamé par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à ses alliés occidentaux, il faut créer ce que les militaires appellent une défense sol-air multicouches, couvrant à la fois les attaques de courte portée à basse altitude, celles de moyenne portée à moyenne altitude, et celles de longue portée et haute altitude. Ces trois niveaux doivent ainsi permettre de protéger les objectifs stratégiques ukrainiens, comme les grandes villes, les infrastructures-clés ou les centres de pouvoir, contre les missiles balistiques, les missiles de croisière, ou encore les drones.

Les missiles Patriot – d’un coût de 3 millions de dollars pièce – que les Etats-Unis ont promis sont notamment capables d’abattre des missiles de croisière, des missiles balistiques de courte portée et des avions à une altitude nettement supérieure à celle des systèmes de défense qui avaient été fournis jusque-là.

Durant les trois premiers mois de l’invasion russe en Ukraine, au moins 2 000 missiles se sont abattus sur ce pays, estime notamment le laboratoire d’idées britannique Royal United Services Institute dans un rapport publié au début de novembre.

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