Guerre en Ukraine en direct : la mobilisation militaire partielle de la Russie ne sera « probablement pas efficace avant des mois », estime Londres – Le Monde

Image de couverture : Des manifestants arrêtés à Saint-Petersbourg, le 21 septembre. OLGA MALTSEVA / AFP

  • L’Ukraine et la Russie ont procédé à un échange de prisonniers militaires, le plus important depuis le début de l’offensive, le 24 février. 215 personnes en tout ont été libérées côté ukrainien, parmi lesquelles 188 « héros » ayant défendu l’aciérie Azovstal à Marioupol (dont 108 membres du régiment Azov). Cinq commandants militaires, dont des chefs de la défense d’Azovstal, ont été transférés en Turquie, où ils resteront « en sécurité absolue et dans des conditions confortables » jusqu’« à la fin de la guerre » a souligné Zelensky. Dix prisonniers de guerre – y compris cinq Britanniques et deux Américains –, font partie de cet échange et transitent, eux, par l’Arabie saoudite. La Russie, quant à elle, a récupéré 55 prisonniers dont l’ex-député Viktor Medvedtchouk, un proche du président russe Vladimir Poutine, accusé de haute trahison en Ukraine.
  • Vladimir Poutine a décrété mercredi une « mobilisation partielle », mesure jugée « urgente et nécessaire ». 300 000 réservistes sont concernés dans un premier temps, en priorité des citoyens ayant une expérience militaire, âgés de 65 ans pour les plus vieux. Signe de l’inquiétude de nombreux Russes, les sites des compagnies aériennes ont été pris d’assaut après l’allocution de M. Poutine et une pétition sur Internet contre la mobilisation a déjà recueilli plus de 230 000 signatures. 1 332 personnes ont été arrêtées dans des manifestations antimobilisation, selon OVD-Info, organisation spécialisée dans le décompte des arrestations. Il s’agit des plus importantes protestations en Russie depuis février.
  • Dans une adresse à la nation, M. Poutine s’est dit prêt à utiliser « tous les moyens » dans son arsenal face à l’Occident qu’il a accusé de vouloir « détruire » la Russie. Il a accusé l’Occident, notamment l’OTAN, d’être à l’origine d’un « chantage nucléaire », renversant les accusations à son encontre. « Ce n’est pas du bluff », a-t-il assuré. « Il est impossible de gagner une guerre nucléaire et il ne faut pas la mener », a répliqué Joe Biden à la tribune de l’ONU. Le président américain a attaqué frontalement la Russie, l’accusant d’avoir « violé de manière éhontée » les principes des Nations unies depuis son offensive en Ukraine.
  • S’exprimant mercredi par visioconférence lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, Volodymyr Zelensky a exigé un « juste châtiment » contre Moscou – un mot qu’il a prononcé quinze fois –, dénonçant avec force l’invasion de son pays par les troupes russes et appelant à la mise en place d’un tribunal spécial afin de juger Moscou « pour son crime d’agression contre notre Etat ». Il a également appelé l’ONU à retirer son droit de veto à la Russie.
  • Le Royaume-Uni continuera à fournir une aide militaire à l’Ukraine jusqu’au « triomphe » de cette dernière contre la Russie, a promis mercredi soir la nouvelle première ministre britannique, Liz Truss, lors de l’AG onusienne.
  • Les autorités ukrainiennes ont accusé Moscou d’avoir à nouveau bombardé mercredi le site de la centrale de Zaporijia. La situation là-bas « se dégrade encore », a averti le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi. « On ne peut pas se permettre le luxe d’attendre que quelque chose de catastrophique se produise », a-t-il ajouté. A l’issue d’une rencontre à l’ONU consacrée à la sûreté nucléaire, plusieurs pays occidentaux ont fait une déclaration commune pour « [rappeler] que le risque accru d’un accident nucléaire demeurera dangereusement élevé tant que la Russie sera présente sur le site de Zaporijia ».

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