Guerre en Ukraine, en direct : après l’explosion d’un missile en Pologne, l’Elysée temporise : « Il ne faut pas d’escalade. Il ne s’agit pas de faire la guerre à la Russie » – Le Monde
« Il ne faut pas d’escalade. Il ne s’agit pas de faire la guerre à la Russie », explique l’Elysée
Tandis qu’une réunion de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est prévue dans la journée à Bruxelles, au niveau des ambassadeurs des Etats membres, il n’est pas question de précipiter l’activation de l’article 4, qui permet de lancer une consultation entre les membres de l’Alliance atlantique, et encore moins la clause d’assistance mutuelle en cas d’attaque extérieure (article 5). Dans les deux cas, « il faut qu’un allié le demande. On verra où en sont les Polonais », explique l’Elysée, tout en précisant que « les alliés tiendront leur engagement les uns vis-à-vis des autres ».
A Paris, on rappelle cependant en toute hypothèse que l’approche des alliés de l’Ukraine depuis le déclenchement de l’invasion russe est double : il s’agit de soutenir Kiev, par tous les moyens, aussi longtemps que nécessaire, sans entrer en guerre avec la Russie. « Il ne faut pas d’escalade. Il ne s’agit pas de faire la guerre à la Russie. Il y a plein d’autres dispositifs qui permettent d’organiser la solidarité avec l’Ukraine. Et dans le cas de la Pologne, il revient à la Pologne de dire quelles seraient ses demandes. »
Les événements sont survenus alors que le G20, qui se tient depuis mardi en Indonésie en l’absence du président russe, Vladimir Poutine, s’apprêtait à adopter, après de longues tractations, un communiqué commun. Le texte rappelle que « la plupart des membres condamne la guerre en Ukraine ». La formule permet de contourner l’opposition de la Russie et les réserves de la Chine. A moins d’une surprise, cette déclaration ne devrait pas évoluer, bien que les dirigeants du G20 devaient aborder un peu plus tard dans la journée de mercredi les événements survenus en Pologne, lors de leur ultime séance en plénière.
