Guerre en Ukraine en direct : à Koupiansk, la contre-offensive ukrainienne bute sur une poche de résistance russe – Le Monde

A Koupiansk, une poche de résistance russe dans la contre-offensive ukrainienne

Dans la région de Kharkiv (nord-est) frontalière de la Russie, les forces ukrainiennes disent avoir repris ce mois-ci des milliers de kilomètres carrés. Mais dans la ville de Koupiansk, un nœud ferroviaire, leur ennemi s’accroche. Les Russes sont retranchés sur l’autre rive de la rivière Oskil qui traverse la ville.

Lundi, un flot de civils y cherchait à fuir la ville bombardée et où eau et électricité manquent depuis une semaine, selon des habitants. « C’est impossible de rester là où on habitait. Il y avait des tirs (…) toutes les heures », témoigne, auprès de l’Agence France-Presse, Lioudmila, 56 ans, qui a bravé les combats pour traverser la rivière, depuis la rive est vers la sécurité relative de la rive ouest. « C’est très dur là-bas », résume-t-elle.

La plupart des tirs audibles, lundi, provenaient des tanks et de l’artillerie ukrainienne, mais alors qu’une petite unité de soldats de Kiev avançait vers un pont peint aux couleurs rouge-blanc-bleu de la Russie, un échange violent de roquettes et d’obus a éclaté. Les soldats ukrainiens se sont mis à couvert sous un bâtiment en briques éventré, alors qu’un panache de fumée s’élevait dans le ciel au loin. A proximité, un panneau clame : « Nous sommes avec la Russie. Une nation ».

Des experts militaires estiment qu’une reconquête ukrainienne de Koupiansk, qui comptait quelque 58 000 habitants avant la guerre, rendrait plus difficile le ravitaillement des forces russes déployées plus au sud pour protéger leurs gains dans le bassin industriel du Donbass, objectif stratégique prioritaire du président russe, Vladimir Poutine.

Les troupes ukrainiennes sont désormais omniprésentes dans la ville, embarquées à toute vitesse dans des véhicules civils reconstruits ou marchant en ligne avec des sacs de ravitaillement. Quand Olena les a vus pour la première fois après six mois d’occupation russe, elle a été bouleversée. « J’avais envie de fondre en larmes et de rire en même temps », raconte-t-elle.

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