Guerre en Ukraine: Comment l’armée française renforce sa présence à l’Est de l’Europe – Le HuffPost

Etat-Major des armées
Depuis le 24 février se tient une mission de police de l’air, assurée par l’armée de l’air de l’espace au-dessus de la Pologne avec la participation des Rafales de la BA 118 de Mont-de-Marsan.

ARMÉES – La France a annoncé le déploiement de 500 militaires en Roumanie au sein de l’Otan, à la suite de l’invasion de l’Ukraine voisine par la Russie. Face à l’offensive russe, l’armée française est pour le moment en “vigilance”. Mais en Roumanie, en Estonie et en Pologne, elle renforce sa présence, dans le cadre de l’alliance atlantique.

Après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, l’Otan a déployé des groupements tactiques multinationaux dans les trois Pays baltes et la Pologne, pour une mission permanente de “présence renforcée avancée” (Enhanced Forward Presence, EFP), assumée par plusieurs pays membres. 

Depuis le 1er janvier, la France commande également la NRF 22, la force de réaction rapide de l’Otan. Dans ce cadre, ”8000 militaires français sont en alerte”, explique l’État-major des armées ce samedi 26 février. 

Des avions de chasse et un déploiement en Estonie

C’est dans ce cadre que la présence militaire française au sein de l’Otan en Estonie, pays frontalier de la Russie, va être prolongée au-delà de la relève prévue en mars. “Il était prévu de mettre fin au mandat d’une année de l’EFP (Enhanced Forward Presence) Lynx, a précisé l’État-major des armées. Ce mandat va être prolongé pour plusieurs mois, peut-être un an. Le dialogue est en cours avec les Estoniens.”

Le déploiement d’un “nouveau sous-groupement en Estonie est donc prévu en mars, “articulé autour d’unités de la brigade d’infanterie de montagne, spécialisée dans le combat en zone difficile et en zone grand froid.” Ce sous-groupement sera composé de 200 à 250 hommes.

D’ici la mi-mars, l’armée française prévoit également de déployer ”un plot d’avions de chasse (ce qui correspond en général à 4 chasseurs, NDLR), des Mirages 2000-5″ sur l’aéroport d’Ämari, au Sud de Tallin en Estonie, pour “renforcer la défense aérienne des pays baltes”. En effectif, cela correspond à une centaine d’aviateurs.

Un bataillon en Roumanie

“On va déployer environ 500 hommes, avec des véhicules blindés, des engins de combat, pour apporter un soutien à la Roumanie, mais aussi apporter le message d’une solidarité stratégique de l’ensemble des membres de l’Otan”, a précisé le chef d’état-major, Thierry Burkhard, sur RFI.

Ce bataillon est en train d’être composé et “va se rassembler dans une zone de regroupement et d’attente dans le Sud de la France avant d’être mis en place par vecteur aérien vers la Roumanie” a précisé l’État-major. Il s’agira donc d’un bataillon d’infanterie motorisée, sous la forme d’un groupement tactique interarmées. La France s’est portée volontaire pour être “nation-cadre” de ce bataillon, qui comptera aussi d’autres forces européennes, que l’État-Major des armées n’a pas détaillé.

Le bataillon qui partira en Roumanie fait partie de l’élément le plus réactif de la NR22, qui est la Very High Readiness Joint Task Force (VJTF). Dans ce cadre, la France participera également au déploiement organisé par l’Otan en Norvège.

Défense du ciel polonais

Depuis le 24 février, la France est engagée dans des ”missions de défense aérienne au-dessus de la Pologne, dans le cadre du renforcement de la posture de défense aérienne de l’Otan, à partir de bases en France”, ajoute-t-on. À ce stade, il y a deux missions quotidiennes. Une fréquence qui pourrait ”évoluer dans les prochains jours, en fonction des besoins”. Il s’agit d’“envoyer un vrai signal de fermeté et sans ambiguïté vis-à-vis de la Russie”, a souligné le chef d’Etat-major des armées Thierry Burkhard sur RFI.

“Vigilance” sur le territoire français

Des “consignes de vigilance” ont été données à l’ensemble des unités sur le territoire national mais également en opérations extérieures. À ce stade, pas de renforcement significatif des postures permanentes de sûreté (PPS) n’est envisagé. ”Ça peut durer longtemps, donc vigilance et on adaptera au fur et à mesure”, a conclu l’État-Major des armées.

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