Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la journée du vendredi 22 juillet – franceinfo

Leur blocage depuis cinq mois faisait peser le risque d’une crise alimentaire dans plusieurs pays : les céréales ukrainiennes vont pouvoir quitter les silos et les ports de la mer Noire. Moscou et Kiev ont en effet signé des accords avec la Turquie et l’ONU, vendredi 22 juillet, pour permettre la reprise des exportations. L’Union européenne réclame maintenant leur “mise en œuvre”. Franceinfo fait le point sur la situation, au 149e jour de guerre.

L’Ukraine et la Russie signent un accord pour relancer les exportations de céréales

Une ligne commune, mais chacun de son côté. L’Ukraine et la Russie ont signé avec la Turquie et les Nations unies deux accords séparés sur l’exportation des produits agricoles via la mer Noire. Kiev avait refusé de signer directement le texte avec Moscou, qui s’est donc engagé sur un accord identique avec Ankara et les Nations unies.

Aux termes de cet accord, des “couloirs sécurisés” permettront la circulation des navires marchands en mer Noire, que “les deux parties se sont engagées à ne pas attaquer”, selon un responsable des Nations unies ayant requis l’anonymat. Face aux risques de mines, principalement posées par les Ukrainiens pour protéger leurs côtes, des “pilotes ukrainiens” ouvriront la voie aux cargos dans les eaux territoriales.

L’enjeu est d’évacuer les 20 à 25 millions de tonnes de céréales actuellement en attente dans les silos des ports ukrainiens, et qui font défaut aux marchés mondiaux. Dans un tweet, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, appelle maintenant à une “mise en œuvre rapide“.

La Turquie “prête” à aider au déminage en mer Noire

Aussitôt la signature apposée en bas des accords, la Turquie s’est dite “prête” à aider au déminage en mer Noire pour faciliter l’exportation des céréales ukrainiennes. “En cas de besoin, il est prévu [par l’accord] qu’un déminage puisse être assuré par un pays tiers. La Turquie est prête à offrir son aide”, a déclaré sur la chaîne privée NTV le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin.

De son côté, le ministre russe de la Défense s’est lui engagé à ne pas profiter militairement de la situation. Pour faire circuler les navires, il faudra en effet déminer les abords de ports comme Odessa, les exposant aux assauts russes. “Nous ne profiterons pas du fait que ces ports [ukrainiens] soient déminés et ouverts. Nous avons pris cet engagement”, a assuré Sergueï Choïgou.

Les territoires séparatistes prorusses bloquent Google

La guerre de l’information va de pair avec la guerre. Les autorités de Donetsk et Louhansk, deux territoires séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, ont annoncé avoir bloqué Google. Selon un communiqué, le moteur de recherche américain “fait la promotion du terrorisme et de la violence contre tous les Russes, en particulier la population du Donbass”.

Denis Pouchiline, le leader de la république séparatiste de Donetsk, a déclaré sur Telegram que “la propagande inhumaine de l’Ukraine et de l’Occident avait depuis longtemps franchi toutes les frontières. Il y a une véritable persécution des Russes, l’imposition de mensonges et de désinformation”.

Washington annonce une nouvelle aide militaire de 270 millions de dollars à l’Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle tranche d’aide militaire à l’Ukraine à hauteur de 270 millions de dollars, comprenant notamment quatre nouveaux systèmes d’artillerie de précision Himars. Washington aura ainsi fourni à Kiev un total de 20 unités de ces lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers après cette nouvelle livraison, qui inclura aussi jusqu’à 500 drones kamikazes Phoenix Ghost, a précisé John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche sur les questions stratégiques.

Londres soutiendra l’Ukraine quel que soit le successeur de Boris Johnson

Avant de quitter prochainement son poste, Boris Johnson a téléphoné une dernière fois à Volodymyr Zelensky. Le Premier ministre britannique démissionnaire a assuré au président ukrainien que le soutien du Royaume-Uni envers l’Ukraine “ne faiblirait pas, quel que soit son successeur”, selon Downing Street.

Les deux candidats en lice pour lui succéder, la ministre des Affaires étrangères Liz Truss et l’ex-ministre des Finances Rishi Sunak, ont assuré qu’ils poursuivraient à cet égard la politique de Boris Johnson.

Le média russe Sputnik fait faillite en France

Sputnik News a entamé une procédure de liquidation judiciaire en France. L’agence de presse, comme tous les médias d’Etat russes, a été bannie au sein de l’Union européenne après le début de la guerre en Ukraine. Lancé en 2014, son modèle économique reposait entièrement sur un unique client russe affilié au Kremlin, l’organisme Rossia Segodnia, qui lui commandait sujets et reportages, a expliqué à l’AFP le liquidateur de l’entreprise Christophe Basse, désigné par le tribunal.

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