Grève SNCF : quelles sont les conditions de travail des contrôleurs ? – franceinfo

À l’initiative de SUD-Rail, de l’Unsa et de la CFDT qui ont suivi un collectif de contrôleurs créé à la rentrée, une grève importante doit toucher la SNCF à partir de vendredi 2 décembre et jusqu’à la fin du week-end : 4 trains sur 10 seulement circuleront. Une grève qui porte sur des revendications salariales, le déroulé des carrières et, globalement, une plus grande reconnaissance des spécificités de la fonction par la direction de SNCF Voyageurs. Les presque 10.000 contrôleurs de la SNCF, dont près de 3.000 travaillent sur les TGV et Intercités, ont une fonction essentielle en matière de sécurité de la circulation et des voyageurs, et les trains ne peuvent pas partir sans eux.

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En début de carrière, un “agent commercial à bord des trains”, c’est comme ça que les contrôleurs s’appellent à la SNCF, gagne environ 1 800 euros brut par mois. En milieu de carrière c’est environ 2 400 euros brut par mois. Et 3 000 euros brut par mois en fin de carrière. À cela, s’ajoute des primes. Des données que l’on peut retrouver sur le site ressources.data.sncf.com, une plateforme sur laquelle la SNCF publie toutes les données de l’entreprise. On y trouve aussi le salaire des conducteurs de train par exemple, qui gagnent 200 euros de plus en début de carrière et 700 à la fin de leur carrière. 

Comme les conducteurs, les contrôleurs ont des horaires décalés et irréguliers : tantôt très tôt le matin, tantôt très tard le soir. Comme eux, les contrôleurs se relaient pour travailler le week-end, les jours fériés, pendant les fêtes. Et comme les conducteurs, ils sont amenés à passer 8 à 12 nuits par mois loin de chez eux, dormant à l’hôtel. Sans compter que, comme Pôle emploi l’explique sur son site Internet, pour devenir contrôleur il faut avoir du sang-froid et un “bon sens du relationnel”. Notamment lorsqu’on doit verbaliser un voyageur récalcitrant ou informer les passagers d’un train arrêté en pleine voie.

Les contrôleurs font donc grève pour dénoncer ce qu’ils estiment être un manque de reconnaissance mais également pour protester contre les difficultés à changer de poste au sein de l’entreprise. Notamment lorsqu’il faut passer du réseau TER au réseau TGV. Les syndicats dénoncent le fait que la direction des TGV a embauché des contrôleurs extérieurs, CDD ou intérimaires, pour pallier son manque de personnel. Quand un contrôleur du réseau TER veut passer au TGV, il n’y a plus de place pour lui, disent les syndicats.

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