Grève des médecins libéraux : pourquoi réclament-ils une hausse du prix des consultations ? – Europe 1

Yasmina Kattou

Pour la deuxième fois depuis le début du mois, les syndicats de médecins libéraux appellent à la grève. Ils réclament notamment une meilleure rémunération en passant les consultations à 50 euros. Une hausse des tarifs qui permettrait aux professionnels de santé de mieux prendre en charge les patients, comme l’explique une généraliste au micro d’Europe 1.

Les syndicats de médecins libéraux appellent à la mobilisation cette semaine, au moins jusqu’à lundi prochain. Une grève dans les cabinets, mais aussi une grève des gardes. C’est leur deuxième mouvement de protestation après celui qui a été très suivi au début du mois de décembre. Les médecins réclament une meilleure rémunération.

Les médecins demandent la consultation à 50 euros

Une consultation à 50 euros, voilà ce que demandent les médecins libéraux pour rendre la profession plus attractive. Aujourd’hui, selon les syndicats, seulement 10% des médecins s’installent en libéral après leurs études. Une vingtaine d’euros en plus par rendez-vous permettrait aussi de soulager les longues journées des professionnels.

“Le médecin voudrait employer une aide administrative pour pouvoir se décharger des 20-25 % de temps de travail qui sont purement administratifs. Ça représente 10 à 15 heures de travail par semaine”, explique Christèle Audigier, généraliste près de Lyon. “Ce qui est impossible à l’heure actuelle, avec 25 € par consultation.”

“Certains médecins sont obligés de faire de l’abattage”

L’objectif serait donc d’avoir de temps libre pour permettre une meilleure prise en charge. “Ça nous permettrait de prendre plus de temps et de faire un meilleur soin. Pour rentrer dans leur charge, certains sont obligés de faire ce qu’on appelle de l’abattage, c’est-à-dire qu’ils enchaînent les consultations”, regrette la généraliste au micro d’Europe 1.

Les cabinets resteront fermés une semaine au moins. Cette grève est reconductible si l’assurance maladie n’entend pas les revendications des professionnels.

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