Grève des laboratoires ce lundi : prises de sang, tests PCR et analyses quasi impossibles, tout comprendre à l – Midi Libre

Trois jours de grèves minimums ont été décrétés dans les laboratoires d’analyse médicale, or prélèvements urgents. Les praticiens espèrent se faire entendre sur la question du nouveau budget de la sécurité sociale. 

Lundi 14 novembre, les biologistes libéraux seront en grève pour protester contre le PLFSS, le budget de 2023 sur la sécurité sociale. Il prévoit notamment, pour sa mesure la plus controversée, une réduction des dépenses de 250 millions d’euros en un an sur les actes de biologie courante

Quelles analyses concernées ?

4 syndicats (Les biologistes médicaux, Sdbio, Snmb et Slbc) sont concernés par cette grève. 

C’est simple : tous les actes non urgents ne pourront pas être réalisés. On parle ainsi des tests PCR, des prises de sang… Pour ce qui est des actes urgents de type dialyse, bilans de chimiothérapie ou bilan de stimulation PMA, qui ne peuvent être décalés, les patients sont invités à se rapprocher des hôpitaux et des cliniques.

Le représentant des biologistes à l’URPS Occitanie, Pierre Fabre a assuré que “tous les laboratoires seront fermés”, le mouvement touchera également les prélèvements effectués aux domiciles des patients. Il a néanmoins confié à Midi Libre que les laboratoires “continueront à fonctionner normalement pour les patients des urgences et les patients déjà hospitalisés“.

A lire aussi : Prise de sang, analyse d’urine… pourquoi, dès ce lundi, il sera impossible de faire un acte de biologie médicale

La grève touchera donc les laboratoires publics dans le cadre d’actes non urgents. Ainsi, prélèvements sanguins, analyses d’urine et autres actes “classiques” et non-impératifs devront être reportés. 

Les laboratoires publics aimeraient être suivis par ceux qui appartiennent au groupe privé Alliance de la biologie médicale, réunissant les enseignes Eurofins, Inovie et Synlab ainsi que le groupe indépendant LBI

Biogroup et Cerballiance ont indiqué dans un communiqué qu’ils se joindraient au secteur public pour le mouvement. 

À quand la sortie de grève ?

Le directeur de l’assurance maladie, Thomas Fatôme, avait reçu le lundi 7 novembre les syndicats. À l’issue de l’entretien, ces derniers déploraient qu’il ait “fermé la porte à toute négociation”.

Le lendemain, constatant l’échec de ces discussions, l’assurance maladie déplorait dans un communiqué cet appel à la grève, argumentant que les propositions du gouvernement dans le PLFSS étaient “pleinement soutenables” pour les biologistes. Elle fonde cette faisabilité par le “niveau de rentabilité constaté en 2019” dans les laboratoires. 

Face à la menace d’une grève reconductible, l’organisme a souligné vouloir garder “les discussions ouvertes

L’an passé, les laboratoires publics avaient fait le choix de boycotter l’Assurance maladie et refusé de lui transmettre les résultats des analyses Covid pendant une semaine. Le gouvernement dénonçait un acte irresponsable.

France 3 rapporte que le ministre de la Santé, François Braun, lors de sa rencontre avec l’Ajis (Association des journalistes de l’information sociale), estimait que les établissements d’analyse médicale jouissait d’un “excédent brut d’exploitation de 3 milliards, [et pouvaient] faire un effort de 250 millions“. 

Les syndicats ont rapportés à l’AFP, citée par TF1, que d’autres “rabots” avaient été proposés par le gouvernement, encore plus difficiles à suivre selon eux. Il s’agirait de 280 millions l’an prochain et 322 millions l’année d’après. 

L’appel de la CGT

La CGT a également annoncé dans un communiqué que la fédération des Finances CGT, l’UFSE-CGT mais aussi des pompiers et des biologistes libéraux manifesteraient ce lundi 14 novembre. 

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