Grève à la SNCF : “Notre métier est difficile” témoigne un contrôleur de la région – LaDepeche.fr

l’essentiel Les contrôleurs sont au cœur de la grève à la SNCF ce week-end de Noël. Mais tous ne suivent pas le mouvement, comme ce cheminot toulousain qui parle de son métier.

La grève des contrôleurs de la SNCF est maintenue pour le week-end de Noël, entraînant l’annulation de 2 trains sur 5 ce samedi 24 décembre. Un collectif indépendant porte le mouvement jusqu’au 26 décembre et non les syndicats. Gérôme par exemple, contrôleur depuis une dizaine d’années sur les trains régionaux TER et syndiqué CGT Cheminots de Toulouse, va travailler ce week-end. « Je ne suis pas certain qu’on se rende compte des difficultés qu’on peut avoir dans notre métier » explique-t-il.
 

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Le statut du contrôleur est celui « d’agent du service commercial train ». Cela implique le service auprès des voyageurs pour assurer leur confort, le contrôle des titres de transport et assurer la sûreté à bord des trains. « On nous a enlevé une partie de nos pouvoirs en sécurité ferroviaire, pour l’autorisation des départs par exemple. Aujourd’hui, tout repose sur le conducteur », constate Gérôme.

La journée d’un contrôleur SNCF est souvent longue, commençant parfois tôt le matin ou finissant tard le soir. En week-end, les jours fériés, ou en période de fêtes. Les contrôleurs sont sur un programme « en roulement », et connaissent leur planning à l’avance sur un semestre. « Un soir sur deux, on ne dort pas à la maison », raconte Gérôme. Pour ce contrôleur, les conditions de travail ont évolué en quelques années. « Il y a plus de gens dans les trains mais nous, on est plus isolés. Avant, on avait davantage d’appui dans les gares avec du personnel comme les agents d’escale », évoque Gérôme.

La journée ne se déroule pas toujours sans difficultés. « Quand on contrôle, on est perçu comme le gendarme du train, ça ne peut que générer des tensions. En sortie de Covid, on nous a demandé des missions supplémentaires pour surveiller le port du masque, ce qui crée forcément une atmosphère tendue ».

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« Il faut qu’on ait les moyens »

Gérôme défend encore les intérêts de ses collègues grévistes. « On est pour qu’il y ait plus de trains, mais il faut qu’on ait les moyens , résume-t-il. Je peux comprendre la colère de voyageurs en difficulté, mais il faut se demander si l’entreprise n’a pas sa part de responsabilité. Cela fait des années qu’on se bat pour des augmentations de salaires et des bonnes conditions de travail. Je ne vois pas comment je me sentirais coupable de me battre pour subvenir aux besoins de ma famille ».

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