Grâce à Google, Microsoft Edge éclipse Mozilla Firefox
Le navigateur Edge de Microsoft est-il enfin en train de voir la lumière au bout du tunnel ? Pour rappel, ce navigateur a été lancé en même temps que Windows 10 en 2015. En lançant ce nouveau navigateur, plus moderne, la firme de Redmond voulait nous faire oublie Internet Explorer.
Mais malgré les efforts de Microsoft, et quelques forcings de temps à autre pour ce logiciel préinstallé, les gens ont continué à utiliser des navigateurs tiers sur Windows, et Microsoft Edge avait une faible part de marché. Cela était en partie dû au fait que Microsoft Edge utilisait un moteur appelé EdgeHTML.
Il s’agit d’un logiciel de Microsoft qui n’est pas toujours compatible avec les sites et applications web, qui sont généralement optimisés pour le navigateur le plus utilisé dans le monde : Chrome.
Pour résoudre ce problème, Microsoft a pris une décision radicale : remplacer EdgeHTML par Chromium, la technologie open source de Google Chrome. La nouvelle version de Microsoft Edge utilise donc la même technologie que Chrome. Et les sites optimisés pour Chrome le sont automatiquement pour Edge.
Les parts de marche de Microsoft Edge ont rapidement augmenté
Visiblement, cette décision inattendue est payante. Aujourd’hui, si Microsoft Egde est encore loin de rivaliser avec Chrome en termes de part de marché, le nombre d’utilisateurs a augmenté significativement.
L’année dernière, nous relayions les données de NetMarketShare. D’après celles-ci, Microsoft avait une part de marché de 7,6 % en mars 2020, contre 7,2 % pour son concurrent Mozilla Firefox. Le navigateur de Microsoft devenait numéro deux, derrière Chrome qui avait une part de 68,50 %.
Et aujourd’hui, l’écart se creuse entre Microsoft Egde et Mozilla Firefox. Cette semaine, nos confrères de Windows Central relaient des données de la société Statcounter sur les parts de marché des navigateurs.
Désormais, les données de Statcounter, correspondant au mois de mars 2021, indiquent également que Microsoft Edge a une part de marché (de plus de 8 %) qui est supérieure à celle de Mozilla Firefox.
Mozilla avait critiqué le basculement de Microsoft vers la technologie Chromium
En 2018, la fondation Mozilla avait mal digéré le basculement du navigateur de Microsoft vers la technologie Chromium de Google, en pointant du doigt le fait que cela donnera à la firme de Mountain View encore plus de contrôle sur la vie en ligne.
« Les moteurs de navigateur – Chromium de Google et Gecko Quantum de Mozilla – sont des logiciels […] qui déterminent en fait une grande partie de ce que chacun de nous peut faire en ligne. Ils déterminent les capacités de base telles que le contenu que nous, en tant que consommateurs, pouvons voir, notre degré de sécurité lorsque nous regardons du contenu et le degré de contrôle que nous avons sur ce que les sites Web et les services peuvent nous faire. La décision de Microsoft donne à Google plus de capacité à décider à lui seul des possibilités qui s’offrent à chacun de nous », avait indiqué la fondation dans un billet de blog, suite à l’annonce de Microsoft en 2018.
Par ailleurs, Mozilla craignait aussi que le fait de donner plus de parts de marché à Chromium puisse avoir un impact négatif sur les autres technologies. « Si un produit comme Chromium a une part de marché suffisante, il devient alors plus facile pour les développeurs Web et les entreprises de décider de ne pas s’inquiéter si leurs services et sites fonctionnent avec autre chose que Chromium. C’est ce qui s’est produit lorsque Microsoft détenait le monopole des navigateurs au début des années 2000 avant la sortie de Firefox », expliquait la fondation.