
Gironde: Un militaire tué lors d’un vol d’entraînement, deuxième accident mortel en 15 jours – 20 Minutes

L’armée française de nouveau endeuillée. Un militaire a été tué mercredi et un autre blessé au cours d’un exercice dans le sud-ouest de la France, a annoncé la ministre des Armées Florence Parly, deux semaines après un accident pendant un vol d’entraînement qui avait déjà coûté la vie à deux soldats près de Pau. Une source proche du dossier a de son côté évoqué « un problème de filin » et une « chute de très haut » des deux hommes au cours de l’exercice, en début d’après-midi.
Les « deux militaires ont chuté au sol dans des circonstances qui restent à établir », a dit Florence Parly dans un communiqué. Selon le colonel Cyrille Duvivier, le porte-parole de l’armée de l’air, l’accident est survenu à environ cinq kilomètres au sud-ouest de la commune de Biscarosse (Landes).
J’ai appris avec une profonde tristesse le décès du sergent Pierre Pougin, lors d’un exercice de sauvetage en hélicoptère. J’adresse mon soutien à son frère d’arme, blessé. Chaque jour, ils sont des milliers à veiller sur nous en silence, avec abnégation. Ne l’oublions jamais. pic.twitter.com/E28CpG4mOL
— Florence Parly (@florence_parly) April 29, 2020
Un escadron mobilisé dans l’opération Barkhane
Le sergent Pierre Pougin, sauveteur plongeur héliporté de l’Escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » de la base aérienne 120 de Cazaux (Gironde) est décédé, selon le communiqué. Un infirmier du service de santé des armées (SSA) a été pris en charge par les secours et se trouvait dans la soirée dans « un état grave ».
L’entraînement à une mission de sauvetage (Search and Rescue) était réalisé par un hélicoptère de transport militaire Caracal de l’escadron Pyrénées. Cet escadron a notamment été engagé ces dernières années au sein de l’opération antidjihadiste Barkhane au Sahel, avec des vocations de soutien aux forces, de reconnaissance, de recherche et de sauvetage au combat.
Sa mission lui a aussi valu de s’illustrer lors de sauvetages civils. Comme en février 2014, lors du sauvetage spectaculaire par hélitreuillage, dans une houle de 6 à 8 mètres, de 11 membres d’équipage d’un cargo espagnol, échoué sur une digue à Anglet (Pyrénées-Atlantiques).
« Grâce à un entraînement constant, à des savoir-faire exigeants et à leur engagement sans faille, ces militaires portent secours à leurs concitoyens et sauvent des vies depuis le ciel, en métropole comme en outre-mer », a déclaré Florence Parly dans le communiqué. « Soldat, marin, aviateur, ils sont chaque jour des milliers à veiller sur les Français, avec discrétion et abnégation ».
Second accident en 15 jours
Le 15 avril déjà, deux militaires avaient été tués et cinq blessés dans l’accident lors d’un vol d’entraînement d’un appareil du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau. L’appareil s’était crashé dans un champ agricole, au coeur d’une zone vallonnée et boisée, avant de prendre feu. Aucun élément de l’enquête n’a été divulgué depuis.
Fin novembre, la base militaire de Pau-Uzein et le 5e régiment d’hélicoptères de combat avaient déjà été endeuillés par la perte de sept des leurs, décédés dans un accident d’hélicoptères au Mali qui avait coûté la vie à 13 militaires français, la plus importante perte de l’armée en opération depuis 1983.
Mercredi, la ministre a fait état de son « immense tristesse ». Elle a exprimé « toutes ses condoléances aux familles, aux proches, ainsi qu’aux frères d’armes » du militaire décédé et adressé « son soutien dans cette épreuve à l’infirmier blessé ».