Gironde: 12 ans pour le meurtre à coups de pieds d’un homme qui l’importunait – Le Figaro

Une jeune femme de 22 ans, qui avait tué à coups de pied dans la tête un homme qui l’importunait un soir dans le centre de Bordeaux, a été condamnée vendredi à 12 ans de réclusion pour homicide par la Cour d’assises de la Gironde. Kessy, contre laquelle dix-huit ans de réclusion avaient été requis, a vu sa peine assortie d’une obligation de suivi socio-judiciaire pendant 5 ans.

Un soir de décembre 2016, place de la Victoire à Bordeaux, la jeune femme, 18 ans à l’époque, avait été importunée à plusieurs reprises par un jeune trentenaire visiblement en état d’ivresse. Elle -qui n’était pas alcoolisée- l’avait repoussé, et alors qu’il était au sol, lui avait donné deux coups de pied dans la tête «comme on frappe dans un ballon de football», selon ses propos aux enquêteurs, cités à l’audience. Transporté dans un état critique au CHU de Bordeaux, l’homme était décédé des suites de ses blessures quelques jours plus tard.

L’accusée «a fait exprès d’asséner deux coups à la tête de la victime. Ce choix délibéré caractérise une intention de tuer», a insisté l’avocat général Benjamin Alla, relevant que «sur le moment, elle n’a rien regretté, si ce n’est d’avoir sali ses chaussures avec le sang de la victime», et est partie sans se soucier de l’état de l’homme au sol ni appeler les secours. «Il l’a bien cherché», a-t-elle déclaré selon des témoins.

Kessy, au passé adolescent toxicomane, «a vécu des violences de la part de ses parents. Elle a vu ses parents être violents entre eux (…) a aussi été violée. Ce passé de misère n’est pas anecdotique», a expliqué Dominique Laplagne, avocat de la défense, plaidant la clémence en raison de l’âge de l’accusée, du «doute» sur l’intention de tuer, et de son comportement sans accroc depuis sa remise en liberté il y a deux ans. L’accusée, sans emploi, dit aujourd’hui «avoir des remords mais elle a toute la vie pour se reconstruire. Pour Vincent Cazeaux, c’est terminé. Il ne reste qu’un sentiment d’anéantissement pour sa famille», avait pour sa part plaidé Me Julien Plouton, avocat de la partie civile.

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