
Général iranien tué en Irak : pour Hollande, “Trump a mis le monde en danger” – RTL.fr

“La décision qu’a prise Donald Trump est plus que malencontreuse, elle est grave et à un moment il faut le dire”. C’est en ces termes qu’a réagi François Hollande à propos du raid américain qui a tué un général iranien en Irak. “On ne peut pas être dans la même solidarité à l’égard de ce qui vient de se produire, qui est une escalade extrêmement dangereuse“, a ajouté l’ancien locataire de l’Élysée sur France Culture..
Vraisemblablement en désaccord avec la méthode Trump, François Hollande à tenu à faire part de son indignation et a utilisé des mots forts. “Je pense que Donald Trump, depuis qu’il est président des États-Unis, a mis le monde en danger”, a ainsi déclaré l’ex-chef d’État.
Le socialiste a pris ses distances avec son successeur Emmanuel Macron, qui a assuré dimanche à son homologue américain son “entière solidarité avec les alliés”. François Hollande contraste : “Si on ne le dit pas suffisamment, on ne pourra pas faire avancer la cause qui est la nôtre, c’est-à-dire d’une Europe qui a des valeurs, qui a des principes, et d’une France qui sait à un moment s’opposer à ce type de dérives.”
Quelles répercussions ?
“Bien-sûr que l’Iran a commis des actes tout à fait dangereux, crée une tension dans la région”, a poursuivi l’ancien président. Même si François Hollande reconnait le tort de l’Iran dans ce conflit, il n’en reste pas moins nuancé quant au bombardement aérien organisé par Trump : “Ce n’est pas parce que nous considérons que l’Iran commet des actes graves dans la région qu’il faut se mettre à ce niveau et utiliser des moyens comparables.”
“Le rôle de la France, c’est aussi à un moment de dire les responsabilités. Ajoute l’ex-président français. Celle de l’Iran, elle est là, elle est lourde, mais aussi de dire aux États-Unis qu’on ne commet pas des actes de cette nature sans en mesurer les conséquences“.
Après la mort de son général, Qassem Soleimani, le 3 janvier dernier, l’Iran a promis une “riposte militaire”, une “dure vengeance” qui frappera “au bon endroit et au bon moment“. Donald Trump a averti que les États-Unis avaient sélectionné 52 sites en Iran et les frapperaient “très rapidement et très durement” si jamais la République islamique s’attaquait au personnel américain ou à l’un de ses sites.
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