Fibre : Orange se déleste de la moitié de son réseau en zone rurale pour 1,3 milliard d’euros

Fibre : Orange se déleste de la moitié de son réseau en zone rurale pour 1,3 milliard d'euros

Attendue depuis des mois, la direction d’Orange vient d’annoncer la création d’Orange Concessions, un consortium regroupant les réseaux fibre de l’opérateur historique en zone rurale. Alors qu’Orange était jusqu’à maintenant le dernier opérateur à détenir 100 % de ses réseaux de fibre optique, l’opérateur vient donc de s’associer avec des groupes comme La Banque des Territoires (Caisse des Dépôts), CNP Assurances et EDF Invest, qui détiendront désormais 50 % de ces réseaux via le consortium dédié.

Orange Concessions, qui regroupera les 23 réseaux d’initiatives publiques opérés par Orange, et les 4,5 millions de prises construites ou à construire par l’opérateur historique. Le consortium sera ainsi « le premier opérateur des réseaux de fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH) » en zone rurale en France, souligne sa direction, qui avait déjà émis le souhait de se débarrasser de la moitié de ses réseaux fibre en zone rurale lors de la présentation de son plan stratégique Engage 2025.

« Avec ce partenariat, Orange se donne les moyens de continuer à se développer dans la fibre en zone rurale, en remportant de nouveaux réseaux d’initiative publique ou en participant à la dynamique de consolidation du marché », s’est réjoui son PDG Stéphane Richard, lors de la conclusion de cette opération. La transaction valorise Orange Concessions à 2,675 milliards d’euros, précise le communiqué. Elle devrait être finalisée d’ici la fin de l’année 2021. Orange disposera d’une option d’achat, à terme, lui permettant de prendre le contrôle et de consolider Orange Concessions.

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Gagner en trésorerie

De leur côté, La Banque des Territoires, CNP Assurances et EDF Invest « se réjouissent de pouvoir investir dans une infrastructure importante pour les territoires ». Et d’assurer qu’avec cette coentreprise, « Orange Concessions, qui s’appuiera sur un actionnariat stable et une structure financière solide, disposera ainsi de tous les moyens pour atteindre ses objectifs ».

Les investisseurs sélectionnés pour faire partie de ce consortium – tous français – sont en effet des noms bien connus des réseaux d’infrastructures. Rappelons que d’autres candidats étrangers étaient également intéressés par cette transaction, à l’image du fonds souverain singapourien GIC ou de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

La vente d’une partie des infrastructures détenues par les opérateurs télécoms doivent leur permettre de gagner en trésorerie pour investir sur de nouveaux projets dans un secteur ou les marges sont faibles et les investissements massifs. Il leur faut aujourd’hui déployer la fibre, la 4G et bientôt la 5G, et ce alors que les réseaux qu’ils opèrent leur imposent des frais de maintenance conséquents. De quoi voir avec le sourire l’arrivée de cette manne d’argent bienvenue.

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