Fibre optique : Orange lance le premier réseau transfrontalier d’Afrique de l’Ouest

Fibre optique : Orange lance le premier réseau transfrontalier d'Afrique de l'Ouest

Orange mise toujours plus sur les marchés émergents d’Afrique de l’Ouest, considérés par son état-major comme un futur levier de croissance. Nouveau signe de cet intérêt de longue date : l’opérateur historique vient de mettre en service Djoliba, son premier backbone panafricain, dont la construction avait été annoncée en 2019. Une infrastructure qui s’appuie sur un réseau de fibres optiques terrestres, couplé à des câbles sous-marins, pour connecter l’ensemble de la région au reste du monde.

« Djoliba est le premier réseau unifié très haut débit permettant de fournir une connectivité sans couture, avec une meilleure disponibilité grâce à la redondance et la sécurisation du réseau, et une excellente qualité de service », explique la direction de l’opérateur, qui précise que ce backbone sera exploité et maintenu depuis Dakar via un centre de supervision dédié.

Dans le détail, ce réseau couvre huit pays africains (le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Nigeria et le Sénégal) via plus de 10 000 km de réseau terrestre à fibres optiques, couplé à 10 000 km de câbles sous-marins. Il sera connecté à 16 points de présence avec un maillage de près de 155 sites techniques, et reliera 300 points de présence en Europe, en Amérique et en Asie.

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Le premier réseau transfrontalier d’Afrique de l’Ouest

« Jusqu’à présent, les réseaux de télécommunications en Afrique de l’Ouest étaient construits à l’intérieur de chaque pays, jusqu’à ses frontières : il n’y avait pas de réseau transfrontalier », relève ainsi la direction d’Orange. « Pour fournir un service entre deux capitales, les opérateurs devaient intégrer les offres de plusieurs fournisseurs et abouter plusieurs réseaux différents qui s’interconnectaient aux points frontières », fait valoir cette dernière, pour qui ce « nouveau réseau simplifie les processus d’interconnexion entre les pays ».

Lors du lancement de cette nouvelle offre commerciale, le CEO d’Orange Moyen-Orient et Afrique Alioune Ndiaye a vanté l’action d’Orange dans la région, où l’opérateur est présent dans 18 pays et compte plus de 120 millions de clients. « Orange participe activement au développement des infrastructures sous-marines et terrestres, qui permettent la transformation numérique du continent africain, en investissant chaque année 1 milliard d’euros », souligne ce dernier.

Rappelons qu’Orange occupe aujourd’hui la troisième place des plus gros opérateurs du continent, derrière des acteurs sud-africains comme Vodacom et MTN. La zone suscite aujourd’hui la convoitise d’autres acteurs des télécoms français, à l’image d’Iliad, qui a récemment lancé une branche nationale de son opérateur Free au Sénégal, avec Free Sénégal.

Fin octobre, l’opérateur historique indique avoir enregistré un chiffre d’affaires trimestriel de 1,4 milliards d’euros en Afrique et au Moyen-Orient, un montant en hausse de 5,1 % sur un an. Si le fixe ne pèse pas lourd dans ce total (environ 140 millions d’euros), cette activité a vu ses revenus bondir de 15,3 % par rapport au troisième trimestre 2019. De quoi susciter l’intérêt d’Orange, qui n’en finit donc pas d’investir dans la région.

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