Fermeture de Bridgestone à Béthune : “L’Etat voudrait qu’on fabrique des pneus, et empêche qu’on les vende” – LCI

C’est vrai que Bridgestone a laissé dépérir l’usine de Béthune, sans investir pour la moderniser. Mais c’est un peu facile, pour les pouvoirs publics, de pointer ce manquement. D’abord parce que la France et l’Europe ont laissé entrer, pendant des années, des pneus chinois à prix cassés. Une concurrence déloyale qui a coûté des milliers d’emplois. Depuis 2009, Michelin a fermé onze usines en Europe. Où étaient ceux qui crient aujourd’hui au scandale parce que les chaînes de production sont arrêtées ? 

Certes, Bridgestone aurait dû monter en gamme. Et fabriquer des pneus plus larges et plus chers, moins exposés à la concurrence. A ceci près que la France dissuade les achats de gros véhicules, avec un malus écologique de plus en plus lourd. L’Etat voudrait qu’on fabrique des pneus, et empêche qu’on les vende… Il est partant pour sauver les usines, mais seulement après les avoir lui-même asphyxiées.

Sans oublier les restrictions à la circulation automobile dans les villes, accrues depuis le confinement : pistes cyclables en surnombre, fermeture de voies, embouteillages permanents… Une politique environnementale qui a ses raisons. Mais aussi ses coûts. Moins de voitures, c’est moins d’usines… Et moins d’emploi. Un chômeur qui roule à vélo, c’est d’abord un chômeur.

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