Féminicides : des die-in organisés partout en France pour dénoncer « les défaillances de l’Etat » – Le Monde

Des femmes portant des vêtements noirs participent à un die-in, organisé par le mouvement féministe #noustoutes, pour protester contre les féminicides, devant l’Hôtel de ville de Paris, le 16 octobre 2021.

Elles souhaitent dénoncer « les défaillances de l’Etat et du système juridique » dans la prise en charge des affaires de violences conjugales et de féminicides. Des militantes du collectif #noustoutes ont participé, samedi 16 octobre, à des die-in dans plusieurs villes, notamment à Paris et Toulouse.

A l’appel du nom de chacune des victimes tuées par leur conjoint ou ancien conjoint depuis le début de l’année, 93 femmes habillées de noir se sont allongées les unes après les autres place de l’Hôtel-de-Ville, à Paris, pour dénoncer les violences faites aux femmes, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).

Chacune d’elles tenait une pancarte sur laquelle était inscrit le nom de la victime et son âge. « Soixante-cinq pour-cent de ces femmes assassinées avaient pris contact avec la police ou la justice, mais les pouvoirs publics leur ont tourné le dos », a dénoncé le collectif.

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« Mort aux féminicides »

A Toulouse, une trentaine de femmes, dont une majorité de jeunes, ont participé au die-in dans le centre-ville, derrière le Capitole, avant de se rassembler derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Mort aux féminicides ».

« Les violences sexistes et sexuelles envers toutes les femmes et la communauté LGBT [lesbiennes, gays, bisexuels et trans] n’ont pas reculé au cours des dernières années, au contraire », a lancé une membre du collectif au mégaphone lors du rassemblement parisien.

« Il serait temps d’arrêter d’expérimenter et de mettre en place des politiques publiques d’ampleur sur tout le territoire », a-t-elle appelé, exigeant le déblocage d’une enveloppe d’un milliard d’euros pour financer une politique publique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

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Une augmentation des subventions allouées aux associations, une multiplication des structures d’hébergement d’urgence et une généralisation des dispositifs, comme le Téléphone grave danger, sont aussi réclamés par #noustoutes. A Toulouse, Malika Khelifa, porte-parole du collectif en Haute-Garonne, a rappelé que l’Espagne était « un exemple », notamment en matière de moyens mobilisés pour ce combat.

#noustoutes a également appelé à manifester samedi 20 novembre à Paris et partout en France, comme le mouvement le fait chaque année en lien avec la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (25 novembre). Une quarantaine de marches sont prévues dans le pays.

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Le Monde avec AFP

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