Féminicide à Hayange : Le suspect mis en examen pour « homicide par conjoint » et incarcéré – 20 Minutes

Stéphanie, 22 ans, tuée en pleine rue à Hayange par son conjoint, dans la nuit du 23 au 24 mai 2021. — AFP

L’homme de 23 ans suspecté d’avoir tué une jeune femme en pleine rue à Hayange (Moselle) a été mis en examen et incarcéré, ce mercredi soir. Dans la nuit de dimanche à lundi, Stéphanie, 22 ans, avait été tuée de plusieurs coups de couteau. Peu après, son conjoint, ressortissant serbe et rapidement soupçonné d’être l’auteur des faits, avait été interpellé. « La victime a reçu cinq coups de couteau, avait ce soir-là déclaré le maire (RN) de Hayange, Fabien Engelmann. « Les pompiers ont été prévenus à 00h40, mais la victime était déjà en arrêt cardiaque quand ils sont arrivés sur place. Ils sont restés jusqu’à 3 heures du matin. »

Le supect, réfugié politique, a été mis en examen pour « homicide par conjoint » et placé en détention, a précisé le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri. Une femme d’une quarantaine d’années chez qui il avait été interpellé lundi lors de sa fuite a, elle, été mise en examen pour « soustraction d’un criminel à l’arrestation ou aux recherches » et placée sous contrôle judiciaire. 

Un peu plus tôt dans la journée de mercredi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti et la ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa avait annoncé la mise en place d’une mission d’inspection concernant le féminicide d’Hayange. « Nous avons décidé de saisir l’inspection générale de l’administration et l’inspection générale de la justice afin qu’une mission d’inspection de fonctionnement soit diligentée pour faire toute la lumière après le terrible féminicide d’Hayange », avait écrit Gérald Darmanin sur Twitter.

Une mission d’inspection après un féminicide

L’annonce intervenait quelques heures après que le président LR de la région Grand Est, Jean Rottner, a réclamé « une enquête administrative » sur ce crime. La veille, le procureur de la République de Metz a réfuté tout « dysfonctionnement des services judiciaires », et fait valoir que le parquet n’avait pas été averti de plaintes de la jeune femme contre son conjoint violent.

C’est la deuxième fois en moins d’un mois que le garde des Sceaux, le ministre de l’Intérieur et la ministre déléguée à la citoyenneté, décident d’une mission d’inspection après un féminicide. Cela a été le cas après qu’un homme, condamné pour violences conjugales, a immolé par le feu sa femme en pleine rue à Mérignac, après lui avoir tiré dans les jambes pour qu’elle tombe à terre début mai.

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