Faute de neige, la moitié des pistes de ski françaises sont fermées – Le Figaro

Les températures, bien au-dessus des moyennes de saison en cette deuxième semaine des vacances de Noël, accélèrent la fonte de la neige dans les stations de basse et moyenne montagne.

La douceur accompagnée de pluies ces derniers jours en montagne a fortement perturbé l’activité des stations de ski, particulièrement celles situées en basse montagne, entraînant la fermeture de la moitié des pistes en France, selon Domaines skiables de France (DSF).

«On avait attaqué les vacances de Noëlavec une bonne situation suite à une vague de froid et de neige, mais à partir de la fin de la semaine dernière, la douceur et les pluies ont conduit à la fermeture de la moitié des pistes», a expliqué à l’AFP Laurent Reynaud, délégué général de DSF.

Pyrénées, Vosges et Jura particulièrement pénalisés

Les Alpes du Nord, en particulier la Savoie, sont les moins pénalisées avec trois quarts des pistes ouvertes. C’est également le cas dans les Alpes du sud, qui affichent le même ratio de descentes accessibles aux skieurs. Dans le massif du Queyras (Hautes-Alpes) les stations-villages comme Arvieux ou Ceillac capitalisent sur les chutes de neige abondantes et, à ce jour, 100% des domaines alpins et nordiques sont ouverts. «La plupart des stations des Alpes du Sud fonctionnent à plein, comme en Maurienne, en Tarentaise ou dans l’Oisans», précise Laurent Reynaud.

Dans la station-village de Ceillac (Hautes-Alpes), ici ce 27 décembre, la totalité des domaines alpins et nordiques sont accessibles. Grossan

Mais dans les autres massifs comme les Pyrénées (un quart des pistes ouvertes), les Vosges ou le Jura (moins d’un quart des pistes ouvertes), la situation est plus préoccupante.

Ainsi, de nombreuses stations situées à basse ou moyenne altitude comme La Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques), Saint-Pierre de Chartreuse/Le Planolet (Isère), le Semnoz (Haute-Savoie), Le Tanet (Vosges) ou Croix de Bauzon (Massif Central) ont dû fermer leurs domaines ces derniers jours.

«Nous sommes inquiets, la matière première manque à l’appel. Il y a une angoisse sur le maintien des réservations, le temps nous dira à quel point la situation aura un impact sur celles-ci», a confié de son côté Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM). «La non-ouverture il y a deux ans du fait de l’épidémie de Covid a déjà laissé des traces, même si l’année dernière la saison a été bonne. Il faut que les conditions redeviennent favorables pour les quelque 400.000 personnes qui vivent de l’activité montagnarde», a-t-il exhorté.

«On constate de plus en plus de difficultés début décembre, et la neige tombe de plus en plus en altitude, sur les versants exposés au nord. Ce bouleversement climatique nous a conduits à nous adapter, avec la neige de culture mais aussi en développant d’autres activités», plaide le maire de La Plagne Tarentaise, dont le domaine est relativement épargné par le manque de neige.

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