Fait divers – Une Orléanaise de 11 ans toujours portée disparue en Charente-Maritime : “Plus les heures passent, plus les chances s’amenuisent” – La République du Centre

Vendredi 13 août, à 16h17, la disparition d’une jeune fille de 11 ans, une Orléanaise partie en Charente-Maritime avec une colonie de vacances basée à Orléans (Loiret), était signalée au Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage).

Une enfant d’une colonie de vacances d’Orléans portée disparue en mer, près de Royan

Malgré d’importants moyens déployés vendredi 13 août, jusqu’à leur diminution en soirée en raison de la marée avant la reprise des recherches, samedi matin, la jeune Orléanaise demeure toujours introuvable ce samedi soir.

Que sait-on des circonstances de l’accident ?

Les autorités préfectorales de la Charente-Maritime, mobilisées ce samedi sur les lieux, une plage “très touristique” de Meschers-sur-Gironde (Charente-Maritime) pas réputée pour être “particulièrement dangereuse”, se veulent prudentes sur le déroulement exact des faits.

“Pour l’instant, on ne sait pas encore très bien ce qu’il s’est passé“, insiste Pierre Molager, secrétaire général de la préfecture de Charente-Maritime.

Plusieurs enfants de cette colonie de vacances organisée par l’association d’Orléans Aroeven, ainsi que des animateurs, se baignaient sur cette plage “qui fait l’objet d’une surveillance par des sauveteurs” lorsque l’accident s’est produit.

Le groupe “surpris par la marée”

“La plage comporte une zone délimitée de baignade surveillée. Il est encore trop tôt pour dire si les enfants se trouvaient à l’intérieur ou à l’extérieur de celle-ci.”

Le groupe a vraisemblablement été “surpris par la marée”.

“Il semble qu’il y ait eu un mouvement de panique général des enfants, dont trois, qui étaient en train de se noyer, ont été secourus par les sauveteurs.”

Pierre molanger (Secrétaire général de la préfecture de la Charente-Maritime)

C’est une fois les enfants secourus et en “procédant à l’appel” que les animateurs et sauveteurs auraient constaté que la petite Orléanaise de 11 ans manquait à l’appel.

Les recherches vont-elles continuer ?

Après une intense mobilisation ce samedi 14 août, les recherches devaient se poursuivre en soirée mais dépendent, évidemment, des conditions climatiques et des épisodes de marées.

A 19h30 vendredi soir, elles avaient du être suspendues “faute d’éléments nouveaux”.

Les recherches reprendront probablement demain (dimanche 15 août) et jusqu’à ce que l’on juge que tout espoir de retrouver cette jeune fille est abandonné, ce qui pour l’instant n’est pas le cas. Mais plus les heures passent, plus les chances s’amenuisent, évidemment.

Le dispositif déployé a été particulièrement important, ce samedi : un hélicoptère de la gendarmerie a été mobilisé, ainsi qu’une douzaine de gendarmes en patrouille terrestre et des moyens nautiques de la gendarmerie et des pompiers.

“On a évidemment fouillé la zone où s’est produit l’accident, ses alentours, mais aussi des lieux plus éloignés où la jeune fille aurait pu être emmenée en raison des courants”, précise Pierre Molager.

Suivie par l’aide sociale à l’enfance du département du Loiret

La jeune Orléanaise était suivie par l’aide sociale à l’enfance du département du Loiret ; elle vivait dans un foyer pour des jeunes confrontés à des difficultés familiales et sociales, la Fondation Serenne, à Orléans.

La structure accueille à l’année environ 70 jeunes. Six d’entre eux, dont la petite Orléanaise, âgés de 10 à 12 ans, participaient à la colonie de vacances organisée par Aroeven, une association orléanaise qui dépend de l’Education nationale.

Au total, une trentaine de jeunes, certains venus de la banlieue parisienne, participaient à ce séjour et logeaient à Meschers-sur-Gironde, où a eu lieu l’accident.

“Tout le monde est extrêmement meurtri, dans le foyer”

Les cinq jeunes Loirétains du groupe vont être rapatriés d’ici lundi 16 août à l’Institut Serenne, qui prévoit la mise en place d’une cellule psychologique.

“Tout le monde est extrêmement meurtri, dans le foyer”, souligne Chrystel de Filippi, adjointe orléanaise et présidente de la Fondation Serenne.

“On parle d’une structure très familiale, qui accueille des enfants avec des parcours de vie très difficiles ; les liens qui unissent l’équipe encadrante et les jeunes sont très forts.”

Quant à l’association qui a organisé le séjour, l’élue précise qu’il s’agit “d’une structure avec laquelle nous avons l’habitude de travailler”.

Sarah Bourletias

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