
Exotec lève 335 millions de dollars pour exporter ses robots au Japon et aux Etats-Unis

Exotec a parcouru du chemin depuis sa création en 2015. La startup robotique annonce ce lundi un tour de table en série D à 335 millions de dollars, qui lui confère le statut de première licorne industrielle avec une valorisation à 2 milliards.
Avec son système robotisé Skypod pour la préparation de commandes dans les entrepôts, et son module de picking Skypicker, l’entreprise équipe déjà de grands noms du retail et du e-commerce, comme Monoprix, Decathlon, Carrefour, Cdiscount, Gap ou encore Uniqlo. « On exporte aujourd’hui des robots au Japon et aux Etats-Unis depuis Lille » déclare, enthousiaste, Thomas Genestar, responsable pour l’Europe de l’Ouest chez Exotec, à ZDNet. Toutefois, ajoute-il, « pour se développer à l’international, il faut avoir les reins solides ».
Cette nouvelle levée de fonds, menée par Goldman Sachs Asset Management, aux côtés de Bpifrance via son fonds Large Venture et 83North, permettra donc à l’entreprise nordiste de soutenir ses ambitions à l’international, et recruter à tour de bras, notamment pour muscler sa division R&D. Exotec prévoit ainsi de recruter 500 ingénieurs supplémentaires d’ici 2025.
Avec une telle montée en puissance, Exotec commence à réfléchir à regrouper ses équipes françaises dans un nouveau lieu de la région lilloise, où l’entreprise est aujourd’hui dispersés sur trois sites, dont son siège à Croix, en partie dédié à la production. A l’étranger, l’entreprise est présente à Atlanta, pour l’Amérique du Nord, Tokyo au Japon et, possède aussi un bureau en Allemagne, pour couvrir le marché européen.
Le secteur de l’alimentaire séduit par ces petits robots
Exotec souhaite continuer à fournir des structures diverses, des grands comptes jusqu’à la PME qui se limite à une dizaine de robots pour servir des commandes du quotidien ou mettre un coup d’accélérateur au moment des périodes de l’année les plus chargées. Les robots d’Exotec ont l’avantage d’être standardisés et adaptables à toutes sortes de besoins. Si le retail et l’e-commerce font beaucoup appel à ces solutions automatisées pour répondre à la demande croissance post-pandémique, l’alimentaire fait aussi partie des grandes tendances qui se dégagent sur le marché, selon Thomas Genestar.
Par ailleurs, certains clients commencent à devenir des partenaires fidèles d’Exotec pour équiper des entrepôts géographiquement distants. C’est le cas notamment de Décathlon, qui va s’appuyer sur la technologie d’Exotec pour équiper progressivement une quinzaine de ses sites en Europe.
Exotec, qui affiche des comptes à l’équilibre cette année, revendique un chiffre d’affaires à 105 millions d’euros en 2021. Si l’entreprise est dans les clous par rapport à l’objectif qu’elle s’était fixé de doubler d’anné en année, son carnet de commande bien rempli lui permet d’anticiper de bons résultats pour l’année en cours. « Nous avons de très bonnes perspectives pour 2022 » affirme Thomas Genestar.
Il assure, en outre, que la société parvient à gérer les aléas sur la chaîne d’approvisionnement en ne lésinant pas sur ses stocks. « Notre avantage c’est d’avoir des robots et des processus standardés » justifie Thomas Genestar. Quitte à faire beaucoup de stocks, donc, puisque le matériel ne sera pas perdu.