Etats-Unis : Donald Trump réplique aux attaques de Joe Biden en le qualifiant d’« ennemi de l’Etat » – Le Monde

Donald Trump, le 3 septembre 2022, à Wilkes-Barre (Pennsylvanie).

Après les déclarations offensives de Joe Biden, c’est au tour de Donald Trump de lancer ses salves dans un climat de plus en plus tendu. L’ancien président américain a répondu, samedi 3 septembre, à l’actuel locataire de la Maison Blanche – qui l’avait dépeint en menace pour la démocratie –, en le traitant à son tour d’« ennemi de l’Etat ».

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Donald Trump s’est déplacé à Wilkes-Barre, localité proche de Scranton, ville natale de Joe Biden, pour soutenir des candidats républicains aux prochaines élections de mi-mandat du 8 novembre, notamment Mehmet Oz, un médecin devenu vedette du petit écran.

Mais dans cet Etat de Pennsylvanie qui sera clé dans la bataille pour le contrôle des deux chambres, son rival l’avait précédé cette semaine et attaqué avec une virulence rare, l’accusant de représenter, avec « les “républicains MAGA” [pour « Make America Great Again », rendre à l’Amérique sa grandeur] un extrémisme qui menace les fondations mêmes de notre République ». A Philadelphie, berceau des Etats-Unis, Joe Biden avait même appelé à sauver « l’âme de l’Amérique », fustigeant ceux qui « ne respectent pas la Constitution », « ne croient pas à l’Etat de droit », « ne reconnaissent pas la volonté du peuple ».

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Des accents de campagne présidentielle

« C’est lui [Joe Biden], l’ennemi de l’Etat », a répliqué Donald Trump, dénonçant « le discours le plus vicieux, haineux et diviseur jamais prononcé par un président américain ». « Ses propos n’étaient que haine et colère », a-t-il insisté, à l’unisson de ses partisans.

Ainsi, au milieu des pancartes rouges ou bleues appelant à « sauver l’Amérique », Edward Young, 63 ans, estimait que « le président des Etats-Unis, enfin le prétendu président des Etats-Unis, m’a déclaré la guerre. Et il a déclaré la guerre à la moitié de l’Amérique ».

Donald Trump, à Wilkes-Barre (Pennsylvanie), le 3 septembre 2022.

Dénonçant l’inflation et une montée de l’insécurité, Donald Trump, qui envisage ouvertement de se représenter en 2024, a aussi dépeint le bilan le plus négatif possible de Joe Biden, dans un discours qui prenait parfois des accents de campagne présidentielle.

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« Vous pourriez prendre les cinq pires présidents de l’histoire des Etats-Unis, et les mettre ensemble, ils ne pourraient pas avoir fait le mal que Joe Biden a fait à notre pays en moins de deux ans », a asséné le républicain de 76 ans. Le meeting avait commencé par une sélection d’images de Joe Biden bafouillant lors de discours.

« Une parodie de justice »

Devant ses partisans, et pour sa première apparition publique depuis la perquisition de la police fédérale (FBI) dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump a aussi affirmé que cet acte d’enquête constituait « l’exemple le plus frappant des menaces très réelles qui pèsent sur la liberté des Américains », un « des abus de pouvoir les plus choquants de la part d’une administration dans l’histoire américaine ». « Le raid honteux et la descente dans ma maison de Mar-a-Lago étaient une parodie de justice », a-t-il insisté.

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Le FBI avait mené cette perquisition parce qu’il soupçonne l’ex-président de conserver de manière illégale des pièces confidentielles issues de son mandat à la Maison Blanche (2017-2021). Les enquêteurs fédéraux estiment que parmi la trentaine de boîtes saisies figurent des documents top secret « probablement cachés » pour entraver l’enquête, affirme un document du ministère de la justice. Mais pour Donald Trump, cet « abus flagrant de la loi » produira « un retour de bâton comme personne n’en a jamais vu ».

Le milliardaire est aussi visé par des enquêtes sur ses efforts pour renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020 et sur son rôle dans le violent assaut de ses partisans contre le Capitole, à Washington, le 6 janvier 2021. Il n’est pour l’instant poursuivi dans aucune affaire.

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Donald Trump a aussi, une nouvelle fois, remis en cause le résultat de l’élection présidentielle de 2020, qui l’a vu perdre face à Joe Biden. « Les élections américaines devraient être décidées par le peuple américain. Et ça ne s’est pas passé comme ça en 2020 », a-t-il affirmé.

Le Monde avec AFP

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